Dans les couloirs du palais du peuple, toute l’après-midi de samedi, on assisté à de longues heures de tractations. Les rencontres préliminaires entre sénateurs et députés ne donnent rien. Les premiers ne veulent plus toucher au texte adopté la veille, les autres veulent des modifications. Des formules trop vagues selon les sénateurs.
Vers 19 h, le président de l’Assemblée nationale convoque la presse et prend tout le monde de court. L’alinéa controversé de la loi électorale ne sera pas modifié, mais retiré du texte. Le recensement ne conditionne plus la tenue des élections. Aubin Minaku dit avoir entendu le peuple : « Telle était la demande de certains, ceux qui ont réellement revendiqué sur le plan démocratique. Nous avons répondu à leurs attentes afin qu’il y ait sérénité. C’est ce que nous avions voulu dès le départ au niveau de l’Assemblée nationale. Nous avons répondu à leurs attentes parce que dès le départ, il n’était nullement question de contourner la Constitution. »
Il s’engage aussi au respect de la Constitution et des échéances électorales : « Le retrait de cet alinéa signifie notamment ce qui suit : toutes les dispositions de la Constitution de la République, notamment celle concernant les délais d’organisation des différentes échéances, celle concernant la nécessité d’identifier les nationaux, je dis bien toutes les dispositions de la Constitution, doivent être respectées par toutes les institutions de la République. Voilà le point de vue de l’Assemblée nationale. Parce que les élus directs du peuple ne peuvent qu’être en parfaite harmonie avec le peuple en toute circonstance. »
Victoire de la rue