Jeudi 20 février 2014, Sammy Badibanga du groupe parlementaire UDPS et alliés s’est exprimé au parlement européen devant une centaine d’invités, des Congolais surtout.
Ce n’est un secret pour personne, la majorité des Congolais vivant à l’étranger et en Belgique plus particulièrement ne reconnaît pas les institutions issues du hold-up électoral de novembre 2011. Nombreux d’ailleurs avaient désapprouvé la démarche de ceux qui avaient décidé de siéger, désobéissant ainsi au mot d’ordre du Président Tshisekedi.
On s’en doute les questions qui allaient fuser n’étaient pas des cadeaux. En voici une liste non exhaustive.
- Quelle marge de manœuvre cette opposition avait-elle dans une assemblée dominée par une majorité mécanique obéissant au doigt et à l’œil d’une seule personne?
- La question qui fâche: Comment expliquer l’utilisation du label UDPS pour le groupe parlementaire, alors que dans la salle, même le représentant-Benelux était apparemment absent?
- Comment comptaient-ils contrer le sieur Malu Malu qui était manifestement sur une voie conflictuelle avec son cavalier seul pour des élections provinciales indirectes au mépris des dispositions constitutionnelles?
- Quel était son point de vue sur la loi d’amnistie adoptée puis promulguée à vitesse grand V?
- Comment expliquer qu’après ce qui est considéré comme une victoire des FARDC, subitement apparaît un autre mouvement, ADF-NALU, n’est-ce pas un mouvement télécommandé par les mêmes tireurs de ficelles?
- En tant que législateur, pouvait-il donner la destination de la taxe go pass de l’aéroport de Ndjili car, elle existe depuis des années, et l’aéroport est toujours en piteux état?
- Quel lecture avait-il des concertations nationales?
- Quels signaux percevait-il chez les gens de la mouvance présidentielle, que monsieur « Joseph Kabila » se préparait-il à partir ou à se cramponner encore au pouvoir?
Quelles leçons tirer de ce face à face?
La vidéo ci-dessous pourrait donner une piste de réponses.
Bruxelles, le 27 février 2014
Cheik FITA