source : HCR
L’Assemblé Générale des Nations Unies a fixé au 20 juin la principale journée commémorative internationale en faveur des réfugiés. Cette journée est relayée dans de nombreux pays par des activités et des actions visant à faire connaître la situation particulière et l’urgence dans laquelle se trouvent 43,7 millions de réfugiés.
« Tout laisser derrière soi, tout de ce qui nous a été cher et précieux, c’est-à-dire se retrouver projeté dans un avenir incertain, en un milieu étranger. Vous représentez-vous le courage qu’il faut pour vivre avec la perspective de devoir passer des mois, des années, peut-être toute une vie, en exil. » (António Guterres, Haut Commissaire pour les réfugiés)
La Journée mondiale des réfugiés est organisée en l’honneur des réfugiés, des demandeurs d’asile, des personnes déplacées, des apatrides et des personnes de retour dans leur pays du monde entier et ce, afin de saluer leur envie et leur espoir en une vie meilleure.
INTERNATIONAL - Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, le nombre de déplacés dans le monde quittant leur foyer en raison des conflits et des crises a dépassé le seuil des 50 millions. C''est le constat alarmant d'un rapport publié vendredi 20 juin par le HCR (Haut-Commissariat pour les Réfugiés), une agence de l'ONU.
A fin 2013, "51,2 millions de personnes étaient déracinées, soit 6 millions de plus que les 45,2 millions comptabilisés fin 2012", a indiqué Antonio Guterres, Haut-Commissaire pour les réfugiés, en présentant le rapport à la presse. "Nous sommes confrontés à une énorme augmentation de tous les déplacements forcés", a-t-il indiqué.
9 millions de Syriens réfugiés ou déplacés
Selon ce responsable, il y a eu 2,5 millions de nouveaux réfugiés syriens et 6,5 millions de déplacés internes en Syrie depuis le début du conflit. De nouveaux importants déplacements de population ont aussi eu l'an dernier en Afrique, notamment en Centrafrique et au Soudan du Sud.
Deux raisons expliqueraient cette forte croissance, d'une part "la multiplication de nouvelles crises", qui poussent les populations à quitter leur foyer, et d'autres part "la persistance des vieilles crises, qui semblent ne jamais vouloir mourir». La communauté internationale, a exhorté Antonio Guterres, "doit surmonter ses différences et trouver des solutions aux conflits actuels au Soudan du Sud, en Syrie, en République centrafricaine et ailleurs".
"Il y a actuellement autant de personnes déracinées que la population totale de pays tels que la Colombie, l'Espagne, l'Afrique du Sud ou la Corée du Sud", a ajouté Antonio Guterres pour donner une idée de l'ampleur du phénomène.
Quid de la RD Congo?
Environnement opérationnel
En 2013, plus de 60 000 réfugiés ont bénéficié des activités de protection et d’assistance du HCR en République démocratique du Congo (RDC). Cette population comprenait près de 50 000 réfugiés originaires de la République centrafricaine (RCA), arrivés en RDC au milieu de l’année 2013 en raison de la dégradation de la situation dans leur pays. Ces réfugiés ont franchi la frontière dans les régions de l’Oubangui et du Bas-Uélé, respectivement situées dans la province de l’Équateur et dans la Province-Orientale (RDC). Le HCR a entrepris de transférer près de 50 pour cent d’entre eux dans des camps. Les 50 pour cent restants sont hébergés dans des familles d’accueil.
Principalement en raison de l’instabilité qui trouble l’est du pays, environ 450 000 réfugiés originaires de la RDC sont toujours exilés dans des pays limitrophes, en particulier au Burundi, au Rwanda, en République-Unie de Tanzanie et en Ouganda. En revanche, en 2012 et 2013, plus de 100 000 réfugiés ont bénéficié d’une aide pour rentrer de la République du Congo (Congo). En 2014, le HCR prévoit de faciliter le rapatriement librement consenti en RDC de 36 000 réfugiés, en provenance eux aussi du Congo.
La RDC orientale est en proie à un conflit armé qui entraîne des déplacements massifs de population, plus de 2,6 millions de personnes étant selon les estimations déplacées à l’intérieur du pays à la fin du premier semestre 2013. Le HCR est chef de file du module de la
protection et joue un rôle important dans le module des abris, ainsi que dans le module de la gestion des camps et la coordination des camps. Quatre-vingt pour cent des déplacés internes vivent au sein de familles d’accueil.
En 2014, le Gouvernement de la RDC mettra à disposition des forces de sécurité pour améliorer la sécurité dans quatre camps de réfugiés, dont trois dans la province de l’Équateur et un dans la Province-Orientale