Mercredi 4 mars 2015, l'activiste des droits de l'homme et leader de la société civile Christopher Ngoyi Mutamba pourrait comparaître au tribunal de grande instance de Matete à Kinshasa.
Paul Nsapu, secrétaire général de la FIDH que nous avons interviewé à ce propos à Bruxelles, nous a fait savoir que cette comparution éventuelle viole la procédure. Avant toute comparution, l’incriminé doit être notifié huit jours fermes plus tôt. Ce qui n’a pas été le cas. Et toujours selon monsieur Paul Nsapu, instruction a été donnée par la "hiérarchie" de « charger » Christopher Ngoyi . le juge Ndiangena qui aura la lourde charge de dire le droit, aura-t-il suffisamment de liberté pour cela ?
Paul Nsapu considère ce procès comme une parodie de justice, un procès contre le peuple congolais qui doit se mobiliser pour dénoncer cette parodie de justice.
Ce qui avait eu lieu du 19 au 21 janvier 2015, c’était le peuple congolais qui s’exprimait. Ce procès est monté par le pouvoir pour se dédouaner. Et c'est le reflexe de gens qui tiennent au pouvoir pour le pouvoir.
La FIDH a mobilisé ses avocats pour la circonstance.
Il sied de rappeler que Christopher Ngoyi Mutamba avait été enlevé et détenu durant plusieurs jours en un lieu secret avant que, suite à une forte pression, le pouvoir puisse enfin exhiber sa proie comme un trophée, devant la presse.
Bruxelles, le 3 mars 2015
Cheik FITA