Au point 48 de son calendrier électoral du 12 février 2015, la CENI, commission électorale nationale indépendante de la RD Congo avait prévu des élections provinciales, municipales, urbaines et locales en date du 25 octobre 2015.
Les élections urbaines, municipales et locales n’auront plus lieu. Les provinciales sont tout aussi hypothétiques à cette date là.
La CENI n’ose pas diffuser cette information, mais sera bien contrainte de le faire pour la raison suivante :
Avant le jour du scrutin, il existe un certain nombre de tâches que la CENI doit exécuter. Il se fait qu’à la date du vendredi 24 juillet 2015, la CENI n’a pas été en mesure de réaliser ses propres points précédents les élections. Les voici et ce que la CENI y avait prévu:
Point 20.
Du 26 mai au 15 juin 2015
Ouverture des bureaux réception et traitement des candidatures, retrait des formulaires, dépôt et traitement des dossiers des candidats conseillers des communes et des secteurs/chefferies.
Point 23
Du 21 juin au 10 juillet
La transmission des données des candidats conseillers de communes et des secteurs/chefferies et délibération par l’assemblée plénière de la CENI,
Point 24
11 juillet
Publication des listes provisoires des candidats conseillers de communes et des secteurs/chefferies
Point 26
13 juillet au 23 juillet
Contentieux des candidatures (dépôt et traitement des recours) des candidats conseillers de communes et des secteurs/chefferies
Point 28
28 juillet
Publication des listes définitives des candidats conseillers de communes et des secteurs/chefferies
Et le calendrier de la CENI a donc deux mois de retard.
La CENI est dans l’obligation d’informer le peuple congolais sur :
- Les raisons du retard,
- La manière non seulement dont elle compte rattraper ce retard et proposer un nouveau calendrier.
Quid des élections provinciales ?
Au point 30, en date du 25 août 2015, il est prévu la publication des listes définitives des électeurs par circonscription, centre de vote et bureau de vote.
Or, depuis 2011, la CENI n’a plus procédé à l’enrôlement des nouveaux électeurs, tout en supprimant ceux qui sont décédés, ont changé de résidence ou ont quitté le pays.
Cet enrôlement n’a toujours pas commencé !
La CENI est ainsi totalement déboussolée, et les jours s’égrènent un à un.
Incompétence ? Mauvaise foi ? Ou les deux ? Le peuple congolais a droit à des explications.
Bruxelles, le 24 juillet 2015
Cheik FITA