Photo: Journal Le Monde
L’opposition du Congo-Brazzaville a prévu un meeting à Brazzaville le mardi 20 octobre 2015, pour dénoncer la tentative de révision constitutionnelle.
Quel en sera l’impact sur le pouvoir de monsieur Denis Sassou N’Guesso ?
Le Président Sassou résistera-t-il à cette vague populaire qui grossit de jour en jour et voudrait le chasser du pouvoir ?
Le sort de Sassou sera suivi avec beaucoup d’intérêts par le régime de Kinshasa qui craint un effet boule de neige, monsieur Joseph Kabila nourrissant aussi secrètement l’envie de se cramponner au pouvoir au délà du délai constitutionnel !
Ci-dessous le message d'André Okombi Salissa, un opposant au régime et membre de IDC/FROCAD , plate-forme contre la révision constitutionnelle.
Quoiqu’ André Okombi Salissa fut membre du PCT et plusieurs fois ministre, il ne veut pas suivre son ancien mentor dans cette aventure suicidaire de réviser la constitution.
Bruxelles, le 20 octobre 2015
Cheik FITA
"Mes chers compatriotes, chers amis,
Comme vous pouvez le constater, le pouvoir dictatorial de Brazzaville est aux abois. Manifestement, ils ne savent plus comment contenir cette vague que nous avons initiée avec le peuple souverain.
Des remerciements, à la population de la ville océane venue en masse dire, le trois fois, NON-NON-NON, au référendum, au changement de la constitution et à un troisième mandat du dictateur.
Des pensées très profondes aux personnes victimes de la barbarie et de l’entêtement d'un homme fini, sans respect pour la personne humaine et qui se croit immortel, pour ainsi mettre son propre pays dans une voie sans issue. Que les familles des blessés s'assurent de notre soutien indéfectible.
Nous remercions, aussi, les populations de Dolisie et des environs, qui sont venues, aussi nombreux nous attendre - aux responsables des structures IDC/FROCAD, nous sommes de cœur avec vous. La peur ayant envahi l'entier des hommes de Sassou, qu'ils fabriquent des décisions, par le biais d'un piètre procureur de la république, juste, pour nous contrecarrer dans notre élan.
Le fameux procureur doit vite diligenter une enquête et établir les responsabilités qui, somme toute, sont claires et sans équivoque. Le policier qui a tiré sur la population est connu de sa hiérarchie. J'ose croire que, ce policier antirépublicain fera l'objet d'une interpellation.
Pour l'histoire, sachez que Sassou se trompe de chemin. Il en va de même, pour tous les sbires, faucons qui l'entourent. Peuple congolais, sachez aussi que, le plan de nous arrêter ne se fera pas, ni en réalité ni dans un rêve. Les informations que nous disposons, de la part des proches amis, semblent plutôt à notre avantage. Sassou, en vérité est très perturbé et monte tous les scénarios inimaginables pour nous pousser à la faute. Peine perdue, nous aussi, nous sommes avisés. Quelques officiers, qui hier, nous traquaient prennent, petit à petit conscience. Des ministres, pas des moindres, nous disent qu'ils n'en peuvent plus. Ils nous rejoindrons dans les heures qui viennent.
Tous les Congolais, qui aspirent à une vraie démocratie, à l'alternance au pouvoir, au respect de l'ordre constitutionnel, au bien-être de notre peuple, aux démocrates africains et du monde, venez nombreux au boulevard Alfred Raoul, pour mettre un terme à ce pouvoir.
Pour nos compatriotes de la diaspora, sachez que vos actions trouvent un écho au pays et galvanisent les populations. Ne relâchons pas la pression, à quelques millièmes près, du but final.
A la force publique : Policiers, Gendarmes, militaires, votre devoir est la défense du peuple et de l'intégrité territoriale. Je vous invite au sens élevé de la responsabilité, au sens de l'honneur et du devoir. Vous aussi, vous êtes conviés en civil pour soutenir le peuple. Nous n'allons plus tolérer, sous quelques prétextes que ce soit, l'attitude de la police nationale à Pointe Noire.
N'ayez pas peur, la démocratie vaincra dans notre pays.
Sassou, ya yo essili !
J'ai dit !
André Okombi Salissa"