Il y a quatre ans, lors du hold-up électoral qui avait permis à monsieur Joseph Kabila de se cramponner au pouvoir pour un deuxième et dernier mandat, les Congolais étaient descendus nombreux dans les rues de différentes villes du monde pour protester contre cette imposture.
Depuis, les choses se sont calmées.
Maintenant que le compte à rebours pour la fin de ce deuxième mandat présidentiel chahuté entre dans sa dernière ligne droite, et que monsieur Kabila ne semble pas émettre des signaux positifs pour son départ du pouvoir, ces Congolais du monde entier qui avaient manifesté alors, vont-ils se souvenir de cette frustration, ou fatigués par le temps, ils vont baisser les bras et rejoindre le camp des très nombreux défaitistes qui disent « Nzambe Ye moko akosala » (Nous remettons cela aux mains de Dieu).
Les manifestations de 2011-2012 avaient eu un réel impact médiatique et politique sur la marche de la RD Congo.
L'implication politique des Congolais de l'étranger par des manifestations de rue en occident pourrait contribuer à la désintégration du clan Kabila, actuellement aux abois, et ouvrir la voie à une vie plus démocratique en RD Congo. Le peuple congolais aspire à plus de démocratie, de liberté ainsi qu'à une vie meilleure. Une mobilisation générale de tous pourrait transformer le rêve congolais en réalité.
Les Congolais vivant à l'étranger doivent assumer leur part dans ce combat.
Ci-dessous, la vidéo d’une manifestation spontanée qui avait eu lieu le 6 décembre 2011 à la sortie du métro Porte de Namur de Bruxelles. Ce jour-là, la police arrêtât sans ménagements près de deux cents manifestants. Et les autres, la police tentât de le disperser car, ils s’étaient éparpillés dans le quartier Matonge.
Durant des semaines, la tension fut très forte dans le quartier Matonge de Bruxelles.
Bruxelles, le 19 décembre 2015
Cheik FITA