Le samedi 26 mars 2016, la CENI, Commission Electorale Nationale Indépendante va organiser des élections des gouverneurs de nouvelles provinces en RD Congo.
Ces prétendues élections sont une véritable escroquerie politique, en fait une manœuvre du régime pour placer des hommes de main à la tête des nouvelles provinces, en prévision des turbulences politiques liées à la fin du deuxième et dernier mandat de Joseph Kabila à la tête du pays.
Ces pseudo-élections violent la constitution du fait que le corps électoral n’a pas qualité. C’est un conglomérat de corrompus et assoiffés d’argent qui vont s’arroger un pouvoir qu’ils n’ont pas.
Les politiciens congolais qui vont concourir à ce simulacre d’élections sont aussi des aventuriers.
Les Congolais doivent retenir cette date du 26 mars 2016. Ils doivent prendre conscience de la gravité de cet acte de la CENI et en évaluer les effets pervers sur la marche politique de la RD Congo.
Au moment où le monde entier est secoué par l’onde de choc des attentats de Bruxelles, qui tirent leurs origines dans la bêtise humaine, il est pitoyable de constater qu’en RD Congo les dirigeants posent des actes politiques de bas niveau qui vont dans le sens de la frustration du plus grand nombre en voulant parachuter à la tête des nouvelles provinces des individus de peu de vertu.
La CENI, sensée être un organe technique, est devenue un appendice de l’exécutif, elle a vendu son âme. En acceptant d’organiser cette parodie d’élections, la CENI a agi contre la stabilité du pays et la quiétude de la population, elle a contribué à l’élargissement du fossé qui existe entre la minorité au pouvoir et la majorité silencieuse qui souffre dans son âme et dans sa chair.
C’est une honte pour les dirigeants de cette institution en principe citoyenne. Ces dirigeants de la CENI ainsi que tous les politiciens de pacotille qui participeront à ces pseudo-élections, devront un jour répondre de leurs actes, actes de trahison par rapport à l’esprit démocratique et républicain. La CENI a véritablement baissé la culotte… Comme dans une république bananière.
Bruxelles, le 24 mars 2016
Cheik FITA