Dans un reportage que nous avons réalisé le samedi 30 avril 2016 au quartier Matonge de Bruxelles avec Gérard Kanabasawo et Amisi Christian Kintch, nous avons tendu le micro aux habitués de ce quartier de Bruxelles pour recueillir leurs témoignages sur la star congolaise qui s'est éteinte à Abidjan le 24 avril 2016.
Tous les médias du monde en ont fait un large écho. Un véritable plébiscite. Quel est le témoignage des anonymes ?
Le quartier Matonge est l'endroit à Bruxelles où l'on croise le plus d'africains, et des Congolais en particulier. Et le samedi après-midi, cette concentration est encore plus grande.
À l'entrée de la galerie d'Ixelles sur la chaussée de Wavre, une musique assez forte de Papa Wemba est diffusée à partir de deux boutiques de ventes de CD et de DVD. Quelques mètres après l'entrée dans le couloir, est érigé un espace d'hommage à Papa Wemba dominé par une effigie à talle humaine de l'artiste, dont le modèle est tiré de la pochette de son album Fula Ngenge sorti en 1999.
Dans la plupart des salons de coiffure et boutiques, on n'entend que la musique de Papa Wemba.
De temps à autre, on aperçoit des personnes portant un tee-shirt « Adieu Papa Wemba ».
Sénégalais, Belges, Européens, Congolais… Tous savent quelque chose de Papa Wemba : mélodie, événement musical, souvenir…
La grande médiatisation internationale de la disparition de Papa Wemba n'est pas un hasard. Celui-ci a été un grand ambassadeur de la musique congolaise et africaine. Mieux, il a hissé cette musique au niveau mondial grâce à sa longue production discographique, au nombre élevé de ses prestations sur scène, et à son talent inégalé de chanteur et d'arrangeur de musique.
Toutes catégories socioprofessionnelles confondues, peu de Congolais ont atteint pareil niveau de renommée nationale et internationale.
L'artiste Papa Wemba est, et restera une fierté pour la RD Congo et pour l'Afrique.
Bruxelles, le 30 avril 2016
Cheik FITA