Une dizaine de femmes Djiboutiennes sont en grève de la faim depuis le 26 avril 2016 à Bruxelles. Ces grévistes de la faim sont hébergées dans un bureau de l'association de femmes turques à la commune de Saint Josse Ten Noode sur la rue des Deux Églises.
Selon madame Dabalé du comité des femmes djiboutiennes contre les viols et l'impunité, si ces femmes ont pris cette grave décision, c'est en désespoir de cause.
Depuis vingt ans au Djibouti, les femmes sont victimes de viols de la part des hommes en uniforme de leur pays. Pas de sanctions contre les délinquants, mais une impunité totale. Cela est devenu un cauchemar pour toutes les djiboutiennes qui risquent à tout moment et partout d'être victimes du viol.
Suite à ce ras-le-bol, des Djiboutiennes de France avaient été les premières à organiser une grève de la faim durant plusieurs jours au mois de mars 2016.
Le but de l'action était d'interpeller l'opinion.
Djibouti compte plusieurs bases militaires : françaises, japonaises, chinoises… Même des belges sont présents dans les eaux territoriales djiboutiennes pour… Protéger les pétroliers qui passent par là.
« Il y a des moyens énormes pour protéger le pétrole, mais pas assez pour protéger les femmes qui se font violer non loin du passage des bateaux occidentaux ! »
Considérant comme inhumain ce comportement des occidentaux, les femmes djiboutiennes contre les viols et l'impunité ont décidé de mener cette grève de la faim en pleine capitale de l'Europe.
Ces femmes souhaiteraient que les grands médias belges viennent filmer les grévistes de la faim qui ont décidé de sacrifier leur vie, pour la sécurité des femmes djiboutiennes au pays.
Appel est donc lancé aux différents médias belges et européens de venir soutenir ces femmes, en assurant une couverture médiatique de cette grève de la faim.
Bruxelles, le 12 mai 2016
Cheik FITA