Monsieur Thambwe Mwamba ministre congolais de la justice a fait le 4 mai 2016 une sortie médiatique gênante dans laquelle il brandissait des pièces à convictions selon lesquelles leur allié d'hier, monsieur Katumbi avait des mercenaires à sa solde.
Le lendemain matin, c'est la résidence lushoise du candidat à la présidentielle Katumbi qui était entourée par des agents de l'agence nationale de renseignements et par des militaires.
Quelle célérité !
Au nom de la séparation des pouvoirs, monsieur Thambwe Mwamba n'aurait-il pas dû s'abstenir de cette sortie médiatique ?
La justice congolaise s'active actuellement à trouver des poux sur la tête de Katumbi afin de le coffrer. Après ce bras de fer purement politique, la justice congolaise sortira-t-elle grandie ?
Malgré toutes les manœuvres pour se cramponner, le système kabiliste va irrémédiablement tomber. Mais le pouvoir judiciaire restera avec les mêmes animateurs.
En s'entêtant dans l'asservissement, quel profil la justice congolaise affichera-t-elle au lendemain du départ de Joseph Kabila du pouvoir ?
À 227 jours de la fin définitive du deuxième et dernier mandat présidentiel de Joseph Kabila, la justice congolaise n'a-t-elle pas intérêt à s'émanciper progressivement du pouvoir exécutif ?
Bruxelles, le 6 mai 2016
Cheik FITA