Interview explosive que celle accordée par Paul Nsapu , Secrétaire Général de la FIDH, à deux médias congolais de Belgique : «Micro du Pasteur Bobo » et « Info en Ligne des Congolais de Belgique ».
C'était le samedi 13 août 2016, lors du passage à Bruxelles du défenseur des Droits de l'Homme.
Dans un langage direct, Paul Nsapu, a répondu à toutes les questions qui lui étaient posées en citant des noms de différents fossoyeurs des Droits de l'Homme en RD Congo, en donnant des faits précis...
« Il y aura des secousses dans les trois mois qui suivent! » lancera Paul Nsapu à un moment de l'entretien, comme pour résumer ce qui menace la RD Congo dans les semaines à venir.
Sans mettre des gants, Paul Nsapu a abordé les différentes questions brûlantes de l'actualité politique de la RD Congo ;
- L'expulsion d'Ida Sawyer de Human Rights Watch : « Ce n'est pas étonnant…Le régime Kabila ne veut pas de la présence des témoins gênants ».
- A propos du dossier Moïse Katumbi-Stoupis : « Nous sommes déjà en contact avec la juge de l'affaire et que les gens du pouvoir voulaient instrumentaliser… Elle est déjà en lieu sûre »
- Les 16 mois que Corneille Nangaa de la CENI voudrait faire gober à l'opinion nationale et internationale? : « Il y a une élection contraignante : la présidentielle. Elle n'a qu'une circonscription, il est possible de la réaliser, et elle doit avoir lieu ».
- L'assassinat du chef coutumier Kamuina Nsapu à Tshimbulu :
« Le gouverneur Kande a fait des déclarations comme s'il était un juge ou un procureur de la République ».
Dr Mukwege ambassadeur du Front Citoyen ?
« Il y a eu une confusion dans l'interprétation de l'information : Il est ambassadeur du mouvement Filimbi.»
- Quelle attitude pour la diaspora face aux enjeux du moment ?
« La diaspora doit se remobiliser comme elle l'avait fait au lendemain du Hold-up électoral de 2011. »
Aux différents responsables du régime, Paul Nsapu a lancé un avertissement : Ne pas être trop zélés. « Aucune violation des Droits de l'Homme n’échappera à la vigilance des défenseurs des Droits de l'Homme. Que personne n'espère jouir d'une quelconque impunité au lendemain de la fin du deuxième et dernier mandat du Président Joseph Kabila… Et c'est déjà dans quelques mois ! »
Quant à la libération des prisonniers politiques, Paul Nsapu a affirmé que les défenseurs des Droits de l'Homme étaient du même avis que l'opposition qui avançait cela parmi les préalables pour un éventuel dialogue.
Pour terminer, Paul Nsapu a déclaré que le moment était venu pour le Peuple congolais d'être prêt afin d'appliquer l'article 64 de la constitution congolaise qui stipule : « « Tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente Constitution... »
Bruxelles, le 14 août 2016
Cheik FITA