Le leader de la société civile congolaise Christopher Ngoie Mutamba séjourne en Belgique depuis quelques jours.
Selon les déclarations faites à la presse le lundi 28 novembre 2016, Christopher Ngoie Mutamba est venu en Belgique pour les raisons suivantes:
1. Faire un contrôle général de santé après son long séjour en prison,
2. Répondre à une invitation du Parlement Européen,
3. Prendre langue avec différentes institutions et personnalités impliquées dans le processus électoral en RD Congo.
Selon Mr Christopher Ngoie Mutamba, la RD Congo se trouve actuellement dans une situation politique atypique qui n'est pas reprise dans la constitution :
- Le manque d'organisation des élections qui auraient pu permettre le renouvellement des animateurs des institutions nationales et plus particulièrement la Présidence. Or, le peuple, le souverain primaire voudrait que le 19 décembre 2016, date de la fin du deuxième et dernier mandat de Joseph Kabila à la tête du pays, ce dernier quitte le pouvoir.
« Il faudrait que les partenaires internationaux aident rapidement le Peuple Congolais à réussir ce passage de témoin. »
Christopher Mutamba Ngoie a remercié tous ceux qui s'étaient mobilisés à travers le monde afin qu'il recouvre sa liberté.
Les partenaires vivant en Europe de Christopher Ngoie Mutamba ont promis d'organiser pour lui une rencontre d'échange avec la diaspora congolaise.
En janvier 2015, au lendemain des manifestations de la population congolaise pour dénoncer une loi électorale qui aurait permis au Président sortant de se maintenir au pouvoir au-delà de décembre 2016, Christopher Ngoie Mutamba avait été enlevé et détenu durant plusieurs jours à un endroit secret.
C'est bien plus tard qu'il sera exhibé par le gouvernement congolais comme preuve qu'il était toujours vivant. Un chapelet de chefs d'accusation avait été collé à Christopher Ngoie Mutamba. Ce qui occasionnera son séjour à la prison de Makala.
Dans le souci de décrisper le climat politique, le gouvernement congolais a libéré Christopher Ngoie Mutamba en août 2016, ainsi que d'autres activistes de la société civile.
Bruxelles, le 28 novembre 2016
Cheik FITA