Lors d'une conférence tenue à Bruxelles le lundi 28 novembre 2016, le député national Jean-Claude Vuemba a dénoncé la « supercherie de l’accord issu du dialogue organisé par le facilitateur Edem Kodjo à la cité de l’Union Africaine, au cours duquel un groupuscule s’est donné le luxe de représenter plus de 77 millions des congolais d’une manière illicite, avec un défaut grave de qualité, en vue de prendre des résolutions conçues dans l’opacité au profit de ce groupe minuscule, de conduire le pays au péril démocratique et d’accorder gratuitement une présidence à vie à Monsieur Kabila, qui tient à tout prix diriger le pays par défi ».
Jean-Claude Vuemba a ainsi lancé un « un appel pressant et pathétique à l’adresse des membres de la véritable Opposition congolaise opérant au niveau des “Front intérieur” et “Front extérieur” de l’Opposition de s’abstenir de trahir et de s’écarter des plus profondes aspirations du Peuple congolais en faveur de la mise en œuvre de l’Article 64 de la Constitution.
Jean-Claude Vuemba a rappelé que « En vue de mettre fin à cette crise chronique de légitimité et de donner au pays toutes les chances de se reconstruire, les délégués de la classe politique et de la société civile, forces vives de la Nation, réunis en Dialogue inter-congolais, avaient convenu, dans l’Accord Global et Inclusif signé à Pretoria en Afrique du Sud le 17 Décembre 2002, de mettre en place un nouvel ordre politique, fondé sur une nouvelle Constitution démocratique sur base de laquelle le peuple congolais puisse choisir souverainement ses dirigeants, au terme des élections libres, pluralistes, démocratiques, transparentes et crédibles. »
Avec le mois de décembre 2016 qui commence, la RD Congo va entrer dans une zone de force turbulence politique avec d'une part un Président qui n'aura plus de mandat et qui ne veut pas partir, et de l'autre côté tout un Peuple décidé à faire respecter les prescrits de la constitution à savoir : le 19 décembre 2016 à 23h59, le mandat de Joseph Kabila prend fin, ce dernier devrait s'en aller, élections ou pas.
Et dans cette situation, pour Jean-Claude Vuemba : « L'application de l'article 64 de la constitution s'impose »
Bruxelles, le 29 novembre 2016
Cheik FITA