Du mardi 13 au jeudi 15 décembre 2016, les Pro-Kabila et l'opposition négocieront l'après-Kabila.
Ce sera une confrontation argument contre argument.
L'opposition a demandé que ces moments décisifs de l'histoire de la RD Congo soient retransmis à la télévision.
L'équipe encore au pouvoir a dit non.
Ces gens du régime ont-ils quelque chose à cacher ?
Parmi eux, y en a-t-il qui ont peur d'assumer publiquement leurs prises de position ?
Y a-t-il des choses sur l'avenir du pays que le Souverain primaire ne doit ni entendre ni savoir ?
Un homme politique, est un homme public, un homme du peuple. Il a intérêt à ce que le peuple sache ce qu'il dit, ce qu'il pense, même au risque de devenir impopulaire.
Ce qui se fait en cachette, c'est une conspiration contre le peuple, c'est une messe noire.
Les délégués au dialogue inclusif ont intérêt à communier avec le Peuple souverain via une retransmission en direct à la télévision de leurs débats.
Il n'y a aucune raison qui puisse justifier ce black-out.
Ceux qui refusent la retransmission en direct du forum avouent implicitement ou qu'ils préparent un coup fourré contre le peuple, ou tout simplement ce sont des « djaleloistes » qui ont vendu leur âme.
Et à ce titre, ils ne peuvent aucunement engager le peuple.
Le drame, c'est qu'en réalité, cela fait des années que le pays était dirigé par des gens sans foi ni loi, des vrais gangsters.
La patience du peuple est à bout.
L'heure du jugement populaire est venu :
- Ou ils acceptent la retransmission du forum à la télévision, les plus courageux assumeront leurs propos, les plus pragmatiques se raviseront,
- Ou ils maintiennent leur censure et le peuple souverain qui n'est pas du tout dupe, en tirera toutes les conséquences.
Dans tous les cas, après avoir tourné la Nation en bourrique durant des mois afin d'éventuellement réussir à maintenir Joseph Kabila au pouvoir après le 19 décembre 2016, mais en vain, ce n'est pas à six jours de la fin du deuxième et dernier mandat du Président sortant que la MP, la Minorité au Pouvoir pourra rebondir et inverser la marche irréversible du pays vers l'alternance obligatoire, et le départ du pouvoir de tous ceux qui ont fauté, en se moquant éperdument de la constitution congolaise.
Acculé, la Minorité au Pouvoir n'a plus d'autre choix que la peur.
La peur de l'opinion est déjà en soi un message limpide, une capitulation avant la lettre.
Bruxelles, le 13 décembre 2016
Cheik FITA