« Merci pour tout ce que tu as enduré depuis mon arrestation.Que Dieu te donne ce que je n'ai pas réussi à te donner. »
Sylvie l'épouse du Professeur Huit Mulongo Kalonda vient de quitter le monde des vivants. Son mari avait été condamné à la prison à Lubumbashi, après une parodie de procès pour avoir dit-on détenu un revolver. Jusqu'à ce jour Huit Mulongo est détenu à la prise de Kasapa.
Un écrivain, avec le pouvoir qu'il a de manipuler les mots et les concepts, a-t-il besoin d'un revolver pour s'exprimer ?
Que peut-on penser d'un régime qui emprisonne ses intellectuels ?
Sylvie est partie, suite à des soucis qu'elle se faisait pour la santé de son mari.
Sylvie est ainsi une des multiples victimes de cette dérive du pouvoir pour le pouvoir en RD Congo.
La rédaction de l'Info en Ligne des Congolais de Belgique n'a pas suffisamment de mots pour exprimer la douleur qu'elle ressent à la suite de la disparition de Sylvie.
Ceux dont la légitimité a pris fin le 19 décembre 2016 se seraient pliés à l'accord du 31 décembre 2016, Sylvie ne serait peut-être pas partie, Huit Mulongo étant parmi les prisonniers politiques qui devaient être libérés dans le cadre de la décrispation politique.
Ceux qui à ce jour tirent en longueur l'application des accords du 31 décembre 2016 doivent se considérer comme des responsables indirects de la disparition de Sylvie, de toutes les Sylvie à travers la République qui auraient pu rester en vie, s'il n'existait pas quelque part des politiciens qui n'ont pas le sens de la parole.
Nous nous joignons à la peine du professeur Huit Mulongo à travers son épitaphe:
« Merci pour tout ce que tu as enduré depuis mon arrestation.Que Dieu te donne ce que je n'ai pas réussi à te donner.»
Bruxelles, le 23 janvier 2017
Cheik FITA