Les anciens opposants qui ont rejoint Joseph Kabila via le gouvernement de Samy Badibanga puis dans celui de Bruno Tshibala, l'ont-ils fait par idéal et pour servir la RD Congo ou l'ont-ils fait pour leurs propres intérêts et se remplir les poches, quitte à baisser la culotte pour plaire à Joseph Kabila ?
Le cas de Basile Olongo, vice-ministre de l'intérieur dans l'équipe de Bruno Tshibala mérite d'être épinglé.
À l'issue de sa réunion du 5 août 2017, le « Rassemblement » des Forces Politiques et Sociales de la RDC Acquises au Changement a publié un communiqué dans lequel il dénonce des propos tenus par monsieur Basile Olongo.
Monsieur Basile Olongo a cité nommément le Président du « Rassemblement » et le Secrétaire Général de l'UDPS comme étant les commanditaires des attaques des miliciens Kamwina Nsapu ainsi que les attaques contre les prisons dont celle de Makala.
Suite à cela, le « Rassemblement se réserve le droit de poursuivre Basile Olongo pour diffamation, imputation dommageable et atteinte à l'honneur ».
Basile Olongo est-il conscient de la gravité de ses propos ?
Il y a quelques jours, l'ONU a affirmé que les massacres au Kasai peuvent être assimilés à l'épuration ethnique. Le responsable est connu : l'état congolais via certains de ses animateurs. Qu'est-ce à dire ?
Il ne serait pas étonnant que bientôt, la Cour Pénale Internationale lance des mandats contre des dirigeants congolais pour crime contre l'humanité. Seraient concernés : les auteurs intellectuels, les planificateurs, les complices…
Basile Olongo fait apparemment tout pour figurer sur cette liste là, à moins qu'il n'y soit déjà effectivement et que ses propos ne sont qu'une fuite en avant.
Quand on pense que c'est aussi grâce à la dénomination « SET » soutien à Étienne Tshisekedi (de l'UDPS) que monsieur Basile Olongo avait été élu député, ce qui lui ouvrira par la suite la porte du gouvernement, il est degouttant de constater que monsieur Basile Olongo soit devenu plus kabiliste que Kabila lui-même. Minable.
La reconnaissance n'est pas décidément de ce monde.
Bruxelles, le 7 août 2017
Cheik FITA
Ci-dessous le communiqué du "Rassemblement"