André Kimbuta, gouverneur hors mandat de la ville de Kinshasa a interdit le meeting projeté par le « Rassemblement » le dimanche 3 septembre 2017.
Pour le soutenir le chef de la police de Kinshasa a interdit tout attroupement de plus de cinq personnes dans une ville où les gens marchent par milliers les uns contre les autres, sans que l'on sache où commence et où se termine un attroupement.
Comment cela peut-il être interprété ?
Le régime est conscient que l'esprit du peuple se met de plus en plus debout pour in fine s'assumer, face à l'incompétence de ceux qui auraient dû s'occuper de la cité.
Par qui ce bras-de-fer sera-t-il gagné ?
Peu probable que cela soit par ceux qui ont les manettes du pouvoir car, ils n'ont plus rien à offrir au peuple. Plus grave, le peuple congolais a en ce moment soif de liberté, de justice, de bien-être, de renouveau. Le clan au pouvoir n'a pas la capacité de le lui offrir.
Et cette soif se transforme progressivement en soif d'alternance, de changements d'animateurs à tous les niveaux, le plus vite possible.
D'où la nervosité des dirigeants de fait qui se rendent de plus en plus compte qu'ils sont sur des sièges éjectables.
Quand pourrait survenir le coup de boutoir?
Et comment ?
À voir les signes de nervosité des dirigeants, cela pourrait arriver n'importe quand. Solution pour eux, anticiper, en interdisant au peuple d'être en communion, à quelque occasion que ce soit.
Est-ce la solution ?
Non, car, cela ressemble à une fuite en avant.
Et cette nervosité est un signe que les dirigeants de fait savent ce que tout le monde sait.
Quoi ?
Ah, qui ne le sait pas!
Une chose est sûre : c'est la peur du seul qui soit au dessus de la constitution : le souverain primaire.
Paris, le 3 septembre 2017
Cheik FITA