Des manifestants chrétiens qui ont marché le 21 janvier 2018 et dont certains ont été sauvagement assassinés, et de Joseph Kabila et compagnie, qui étaient dans leurs droits?
Et quelles pourraient être les conséquences de cette confrontation?
Ce sont les manifestants chrétiens qui étaient dans leurs droits parce que:
1. Manifester est prévu dans la constitution et ne requiert pas d'autorisation,
2. Depuis le 31 décembre 2017 à minuit, Joseph Kabila, Bruno Tshibala, Kengo wa Dondo, Aubain Minaku, tous les gouverneurs de provinces, tous les députés nationaux, tous les sénateurs et tous les députés provinciaux... constituent ce que l'article 64 de la constitution appelle : "groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente Constitution." Ils le savent tous.
Et pour la constitution dans ce même article, il est du devoir de chaque citoyen de faire échec à ce "groupe d'individus".
Depuis le 31 décembre 2017 à minuit, Joseph Kabila, Bruno Tshibala, Kengo wa Dondo Aubain Minaku et compagnie n'ayant plus ni légitimité, ni légalité, donc étant sans aucun mandat du peuple souverain,ils devraient plutôt chercher les voies et moyens de ne plus engager ni l'état congolais, ni le peuple. Ils devraient lâcher les manettes du pouvoir.
Il est normal que désormais, les citoyens congolais manifestent contre eux, réclament leur départ immédiat du pouvoir, chose qu'ils auraient dû eux-mêmes faire automatiquement, le 31 décembre 2017 à minuit.
"Quand on n'a plus de mandat, on n'a plus de mandat", c'est d'une telle évidence!
Le peuple congolais est à ce point conscient de cette évidence, que durant les jours, semaines et mois à venir, à travers toute la République, les Congolais manifesteront pour le départ du pouvoir de cette bande d'imposteurs. Et... ils partiront.
Oui, ils partiront parce que l'issue de ce bras de fer n'aura qu'un seul gagnant, ce sera le peuple souverain, il en a les capacités.
Ils auront beau s'expliquer, ils auront beau s'agiter, Joseph Kabila, Bruno Tshibala, Kengo wa Dondo Aubain Minaku et compagnie seront un jour comptables des conséquences des actes qu'ils posent depuis le 1er janvier 2018.
Dans ces conditions, les élections prévues pour fin décembre 2018, auront-elles lieu?
Non, pour la simple raison que ceux qui sont sensés les organiser sont:
1. Partisans,
2. Illégaux et illégitimes,
3. Sans mandat,
4. Malhonnêtes,
5. Veulent le pouvoir pour le pouvoir.
Il est regrettable que l'ONU, l'Union Européenne, les États-Unis et certains pays aient à ce propos une mauvaise lecture de la réalité congolaise:
La programmation des élections fin décembre 2018 ne repose sur rien, et va à l'encontre de la constitution, donc, à l'encontre de la volonté du souverain primaire congolais.
Ces organisations devraient vite revoir leur position car, le premier obstacle à l'organisation des élections en RD Congo, c'est la présence (désormais illégale et illégitime) de Joseph Kabila à la tête du pays. Supprimez cet obstacle, le reste ira de soi.
Et selon l'article 64 de la constitution congolaise, le régime de Kabila n'étant plus constitutionnel, toute tentative de le renverser n'est pas une infraction.
Bruxelles, le 23 janvier 2018
Cheik FITA