« Si Joseph Kabila actionne la machine pour le référendum, nous actionnerons la révolution ». Telle est l'affirmation que Moïse Katumbi Chapwe a balancé le vendredi 12 janvier 2018 à Paris, lors d'un entretien à bâtons rompus avec des médias congolais de la diaspora.
C'était pratiquement au même moment où à Kinshasa, le Cardinal Monsengwo célébrait une messe en mémoire des personnes tuées par la soldatesque de Kabila le 31 décembre 2017.
Moïse Katumbi Chapwe ancien Gouverneur du Katanga tenait ce point de presse avec les médias congolais suivants de la diaspora congolaise :
congoindependant.com représenté par Baudouin Amba Wetshi,
teleTshangu 1 représenté par Fabien Kuswanika,
Info en Ligne des Congolais de Belgique représenté par Cheik ,FITA.
L'entretien a tourné autour des trois thèmes suivants :
- L'actualité de l'heure,
- La situation au « Rassemblement »,
- Les ambitions de Moïse Katumbi.
À la question : « Après 31 décembre 2017 est-il égal à avant 31 décembre 2017 ? Moïse Katumbi a rétorqué :
« Pour le peuple congolais, non, dans la tête de Joseph Kabila, non ». Il ajoutera taquin et sûr de lui: « Vous constaterez que je l'appelle désormais Joseph Kabila, et non pas Président nKabila, étant donné qu'il a perdu toute légitimité et toute légalité.
Comme il l'avait fait dans un twitter lors de l'attaque des églises et des manifestants du 31 décembre, Moïse Katumbi a condamné de vive voix ce que tout le monde a qualifié d'actes barbares.
Joseph Kabila ayant réussi à se cramponner au pouvoir au-delà de la petite transition, que réserve l'avenir au peuple congolais ?
Joseph Kabila organisera-t-il les élections ?
En essayant de comprendre entre les lignes les propos de Moïse Katumbi, Joseph Kabila a un projet : « organiser le référendum », et les machines à voter que Corneille Nangaa de la CENI a imposé, sont un outil que Joseph Kabila se préparerait à utiliser pour l'organisation d'un référendum.
Et après ?
Devenant même sévère dans ses propos, Moïse Katumbi a affirmé que Joseph Kabila avait tort de pousser le peuple congolais à devenir méchant.
Devra-t-on utiliser les armes pour chasser Kabila ?
« Le Peuple est la plus grande armée d'une Nation ». « Le peuple devra s'assumer ». Et Moïse Katumbi lâchera même :
Si Joseph Kabila tente d'organiser son référendum, ce sera le point de départ d'une révolution.
Paris, le 11 janvier 2018
Cheik FITA