Le lundi 25 juin 2018, sous la signature de son Président Félix Tshisekedi Tshilombo, l’UDPS a publié une déclaration politique sur le processus électoral en cours en RD Congo ainsi que sur la CENI, Commission Electorale Nationale Indépendante.
Dans cette déclaration, l’UDPS a émis six exigences pour que les élections du 23 décembre 2018 soient « réellement transparentes, crédibles, apaisées et participatives ».
L’UDPS sera-t-elle entendue ? Obtiendra-t-elle gain de cause ?
Un coup d’œil d’abord à ces six exigences de l’UDPS :
- Le remplacement du délégué de l’UDPS à la CENI,
- La mise à l’écart de la machine à voter,
- Le nettoyage du fichier électoral,
- Le contrôle de la gestion des fonds de la CENI,
- Le respect par la CENI, des règles et procédures en matière de passation des marchés publics,
- L’audit de la gestion des fonds alloués au processus électoral.
Les exigences de l’UDPS sont en fait juste un constat : celui de la volonté du clan Kabila de « gagner » les élections par une fraude massive, pire qu’en 2011.
Et ce sont là quelques moyens conçus par le clan Kabila pour se maintenir au pouvoir.
L’UDPS sera-t-elle entendue ?
Non.
En tant que champion de la mauvaise foi, le clan Kabila s’entêtera et fera même pire comme par exemple forcer la présentation d’une candidature de Joseph Kabila en dépit de l’obstacle constitutionnel.
La vraie question que l’UDPS doit se poser et à laquelle elle doit trouver une solution et l’appliquer c’est celle-ci :
« Le processus électoral venant d’atteindre un point de non-retour, le clan Kabila étant foncièrement de mauvaise foi et décidé à maintenir Joseph Kabila au pouvoir par tous les moyens, avec l’organisation des élections non-transparentes en violation de la constitution,
- Que faire pour participer aux élections dans de telles conditions, les gagner et imposer sa victoire ?
Dans le communiqué de l’UDPS, la réponse à cette question semble absente.
Bruxelles, le 26 juin 2018
Cheik FITA