A moins de cent jours des élections, le régime illégitime et hors mandat de Joseph Kabila menace de retirer la RD Congo de la CPI, Cour Pénale Internationale.
Agitation ou prise de position mûrement réfléchie ?
Dans un communiqué publié le 15 septembre 2018, le ministère congolais des affaires étrangères brocarde sans le dire explicitement, et une démarche de la Belgique par rapport à la situation politique congolaise du moment, et une autre démarche entreprise elle par Jean-Pierre Bemba auprès de la CPI afin d’obtenir une lecture plus explicite sur le sens de « subornation de témoins », et espérer se relancer dans la course pour la présidentielle.
In cauda venemum, le communiqué se termine ainsi:
« … En conséquence, la République Démocratique qui, en son temps, avait contribué significativement à l’élaboration du Statut de Rome portant création de la Cour Pénale Internationale et, ensuite à la mise en œuvre de celui-ci, n’exclut point, en désespoir de cause, de s’en retirer. »
Vraiment culottés les gars !
- Quand ils disent « La République Démocratique du Congo », ils pensent vraiment être « La République Démocratique du Congo » ? Ils oublient que depuis près de deux ans ils n’ont plus de mandat du peuple pour oser parler ainsi au nom de tous les quatre-vingt millions de Congolais ?
- à Moins de cent jours des élections générales, pourquoi feignent-ils de ne pas savoir qu’en période de pré-campagne, on expédie en réalité les affaires courantes, les grands dossiers étant renvoyés à la prochaine législature, et que ce n’est plus la période idéale pour engager ainsi le pays ?
- Il y a dix-ans, le clan Kabila était tout content de fournir à la CPI des dossiers bidons contre le grand adversaire politique qu’était Jean-Pierre Bemba, afin qu’il soit gardé aux frais. En plus, durant longtemps, la RD Congo a été le grand pourvoyeur de « clients » à la CPI. Là il ne s’agissait pas de chercher à instrumentaliser la CPI !
- Maintenant que la CPI est sollicitée pour donner un avis qui aurait pu être favorable à un adversaire politique, là, la CPI n’est plus efficace et devient même mauvaise !
Véritable agitation qui a un nom : la peur semble avoir changé de camps.
Bruxelles, le 16 septembre 2018
Cheik FITA