Vendredi 26 octobre 2018 à Bruxelles, dans un court discours de moins de dix minutes, Jean-Pierre Bemba, le Président du MLC, Mouvement pour la Libération du Congo, a introduit la séance d’échange qu’il devait avoir avec plus d’une centaine de membres de son parti venus de plusieurs pays du monde.
Il étaient venus de l’Australie, de France, Allemagne, Grande-Bretagne, Hollande, Canada, Suisse, Et de plusieurs villes de Belgique bien sûr.
C’était la première fois que cela ait lieu, depuis que le leader du MLC a recouvré la liberté.
Quelle a été le sens de cette rencontre, quels sujets ont-ils été abordés
Dans sa communication faite debout, comme il le restera d'ailleurs durant toute la rencontre, Jean-Pierre Bemba a commencé par signaler que la RD Congo était à un moment sensible de son histoire avec les échéances électorales qui approchaient.
Moment sensible pourquoi ?
Pour Jean-Pierre Bemba, le clan Kabila en face faisait tout pour manipuler le processus, en commençant par l’exclusion dont ont été certains candidats. Et l’on risque d’assister à une parodie d’élections si l’on n’est pas vigilent, et se retrouver après dans une situation qui sera pire, en terme de gouvernance. Le peuple doit donc être vigilent.
« Cela explique la marche qui a eu lieu ce même vendredi au pays, à l’appel de l’opposition, afin de dénoncer cela. »
Jean-Pierre Bemba a profité de l’occasion pour féliciter :
- la population qui a répondu à l’appel de l’opposition,
- Les forces de l’ordre qui se sont correctement comportés à Kinshasa, sans bousculer la population.
Il a néanmoins déploré ce qui s’est passé dans certaines autre villes comme Mbuji-Mayi.
« Ce ne sera pas la dernière marche » a affirmé Jean-Pierre Bemba « jusqu’à ce que la CENI pourra entendre les doléances de la population à ce propos ».
Jean-Pierre Bemba a ensuite dénoncé les manœuvres de la CENI avec la liste des faux électeurs, au moins 6 millions et demi sans empreintes, et 3 millions et demi de mineurs. Ce qui donne un lot de 10 millions d’électeurs destinés manipuler les résultats à travers la « machine à voter » et les cartes électorales imprimées d’avance afin d’opérer le vol des résultats en remplaçant la population par des électeurs fictifs.
C’était cela le sens du combat en ce moment.
Puis suivra un grand échange avec la presse ainsi qu’avec les différents délégués du MLC.
Quid du candidat commun de l’opposition à la présidentielle ? A cette question, Jean-Pierre Bemba répondra sans ambages : « Je rentrerai au pays pour soutenir le candidat commun de l’opposition à la présidentielle et soutenir aussi les candidats MLC à la députation. »
A l’issue de la séance, Jean-Pierre Bemba recevra les différents délégués par petits groupes pour un échange plus particuliers.
Bruxelles, le 26 octobre 2018
Reportage de Cheik FITA & Gérard Kanabasawo