Le 24 janvier 2019 avec la passation de pouvoir entre Joseph Kabila le Président sortant et Félix Tshisekedi Tshilombo, le Président entrant officiellement élu, une page de l’histoire congolaise s’est tournée, une nouvelle s’est ouverte.
Cela aura-t-il des conséquences ou pas ?
Avec ses trahisons, ses coups bas et ses dérives, la campagne électorale est terminée . Des résultats ont été publiés : officiels et officieux, réels et imaginaires, fruits de la manipulation ou pas...
Au lendemain du deuxième et dernier mandat de Joseph Kabila, la population, les partis politiques, la société civile ainsi que les mouvements citoyens nés dans la foulée, s’étaient donné chacun un ou plusieurs objectifs : qui le départ de Joseph Kabila, qui la vérité des urnes, qui l’avènement d’un (de son) opposant à la tête du pays, qui l’éradication totale du système Kabila ...
Quel est le bilan de chacun par rapport à ses objectifs ?
Dans son combat, chacun avait-il tiré les leçons des élections de 2011 pour qu’au finish, les résultats officiels correspondent aux résultats sortis des urnes et qu'il détiendrait, sachant qu’en définitive, seuls les résultats officiels primeraient ?
Après le 24 janvier 2019, le combat restera-t-il le même ou est-ce un autre combat qui commence ? Pour qui ? Contre qui ou contre quoi ?
Au risque d’être un combat d’arrière-garde, ce combat, doit-il ou non s’adapter à la nouvelle donne politique ?
Une nouvelle redistribution des cartes s’opère progressivement pour cinq ans : le successeur de Joseph Kabila est déjà là, des parlements se mettront en place, un gouvernement sortira des différentes tractations...
La politique obéissant à la loi implacable du rapport de force, les lignes ont bougé, selon les objectifs que chacun avait en point de mire.
À l’image de la plupart des pays du monde, les Congolais doivent-ils prendre acte de la nouvelle donne politique et tourner la page ou pas?
Bruxelles, le 25 janvier 2019
Cheik FITA