Mercredi 20 février 2019 a eu lieu à la ferme de Kingakati en périphérie de Kinshasa une séance de travail qui a réuni les chefs de groupements politiques qui avaient soutenu le dauphin de Joseph Kabila à la présidentielle congolaise du 30 décembre 2018.
Les différents chefs de groupements ont signé un acte d'engagement dans lequel ils jurent fidélité et loyauté à Joseph Kabila l'ancien Président de la RD Congo.
Tous se déclarent membres de la majorité parlementaire FCC tant à l'assemblée nationale que dans les assemblées provinciales.
Cette cérémonie n'est pas innocente. Avec la mise en place prochaine du bureau définitif de l'assemblée nationale, viendra la désignation d'un informateur ou même du futur Premier Ministre.
Les membres du FCC voudraient montrer qu'il ne sera pas question de gouverner sans eux. Mieux, ils sont en mesure de revendiquer non seulement la primature, mais aussi un nombre conséquent de ministères au prorata de leur poids politique "issu des urnes".
Quelle marge de manœuvre aura monsieur Félix Tshisekedi Tshilombo le nouveau Président de la République ? Pourra-t-il récuser certains candidats ministres du FCC du fait de leurs passés peu élogieux ?
Pourra-t-il impulser une nouvelle gouvernance malgré cette domination des kabilistes dans les différentes assemblées?
Les futurs ministres issus du FCC pourront-ils changer de modus vivendi dans le nouvel exécutif du fait de la présence à la tête du pays d'un Président de changement?
Bruxelles, le 20 février 2019
Cheik FITA