Par Cheik FITA
Bruxelles, le 10 septembre 2020
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Dimanche 13 septembre 2020 à partir de 13 heures au Mont des Arts -Bruxelles-Centrale aura lieu une grande manifestation en soutien au personnel de santé.
En première ligne de la lutte contre la COVID19, il y avait le personnel du secteur de la santé avec ce que cela implique comme risque et aussi d'un autre côté le bénéfice que la société en a tiré.
Cette véritable « armée » a-t-elle été rétribuée à sa juste valeur ?
Sur les différents tracts diffusés par les organisateurs on peut lire ceci :
« Après le confinement, réglons nos comptes »
« Nos vies valent plus que vos profits »
« Fini les applaudissements, place aux actes »
Ainsi, « Patient.e.s, soignant.e.s, syndicats et associations du secteur de la santé s’unissent pour revendiquer un refinancement des soins de santé et s’opposer à la marchandisation croissante de ce secteur. ».
Sur le site d’une des organisations partie prenante à la manifestation on peut lire ceci :
« Quelles sont les revendications ?
- La santé et le soin ne sont pas des marchandises ! Il est inacceptable que la logique de rentabilité prévale parmi les indicateurs associés au financement des politiques publiques en matière de santé.
- La crise sanitaire du Covid-19 révèle toute l’importance d’une protection sociale forte. Il faut investir à la hauteur des besoins identifiés et non en fonction d’objectifs économiques prédéfinis.
- Le patient et son projet thérapeutique devraient occuper une place centrale dans les soins.
- Les déterminants de la santé et la prévention devraient être intégrés dans les politiques publiques, en assurant leur soutien et leur financement au moins à la hauteur des soins dits curatifs.
- La coordination entre les différents acteurs du soin et le patient autour du projet thérapeutique devrait être renforcée et considérée de manière transversale, décloisonnée et non hiérarchique.
- Le développement à l’échelon local de structures de soins globaux, intégrés, continus et accessibles à tou.te.s doit être soutenu pour appréhender efficacement les défis de santé publique actuels et futurs (liés au vieillissement de la population, par exemple).
- L’organisation territorialisée et échelonnée des structures de soins de première ligne, disposant d’une grande autonomie d’action pour s’adapter aux spécificités locales, doit être soutenue.
- L’équité et la solidarité doivent redevenir des valeurs centrales dans notre système de soins de santé.
- Le financement des hôpitaux doit être clarifié. Les suppléments d’honoraires doivent être régulés et les hôpitaux financés de manière solidaire et équitable par rapport aux dépenses auxquelles elles doivent faire face.
- Démocratiser la santé publique : les choix économiques et sociaux devraient être collectifs, plutôt qu’être l’exclusivité des dirigeants et des experts. Les avis des acteurs de terrain devraient être davantage pris en compte.
- Les plus bas salaires des professionnels de santé devraient être revalorisés et la pénibilité de leur travail prise en considération.
- Un juste contingentement des professionnels de santé devrait être pensé et adapté aux besoins réels, en portant une attention particulière aux prestataires de la première ligne de soins et à certaines spécialités sous-représentées (la gériatrie et la psychiatrie notamment). »