
Se fatigueront-ils? Telle est la question que certains se posent sur l’engagement des congolais face à l’arrestation de Jean-Pierre Bemba. Apparemment non car, ils ont toujours du tonus, ceux qui viennent soutenir Bemba et dénoncer la justice « internationale ».
Ce samedi 7 juin 2008, malgré la petite pluie qui tombait sur Bruxelles, un peu plus de 120 congolaises et congolais ont fait un sit-in devant la prison de Saint-Gilles pour réclamer la libération du sénateur congolais .
C’est vrai, à 15 heures, l’heure de début de la manifestation quand nous arrivons, nous entrevoyons juste quatre congolais et une fourgonnette de la police devant la prison, l’heure congolaise ayant la peau dure.
C’est seulement vers 15 heures trente que nous atteignons la trentaine. Mais petit à petit les gens arrivent, même des pays limitrophes : France, Hollande, Grande-Bretagne.
Avec la pression du nombre, à 16 heures, la police est bien obligée de dévier la circulation en disposant deux fourgonnettes de part et d’autre de la rue Duc Pétiaux face à la prison, les manifestants disposant ainsi d’un grand espace pour s’exprimer.
Différentes banderoles sont disposées à la haie du parc qui est devant la prison. les manifestants se mettent eux pour la plupart, du côté de la prison.
Très vigilante, la police a aligné une douzaine d’agents devant l’entrée principale de la prison « On ne sait jamais ! » Et un renfort arrive. Soit près de 25 policiers en uniforme dans les environs immédiats.
Comme lors de précédentes manifestations, la réclamation n’a pas changé : « Libérez Bemba ! » Et en passant la politique belge vis-à-vis du Congo est écorchée.
Il sied de signaler la présence à la manifestation des enfants de Jean-Pierre Bemba et bien sûr celle de son épouse.
À l’issue de la manifestation, précédée par monsieur Bungani du MLC Benelux, elle adressera un mot de remerciement à tous ceux qui s’étaient déplacés pour soutenir Bemba.
« La manifestation d’aujourd’hui n’est pas une manifestation pour Bemba, mais pour le Congo. »
Ce qui rejoint le sentiment de la plupart des Congolais qui se sont donnés la peine de venir manifester. Pour eux et pour bien d’autres, l’arrestation de Bemba est une grosse cabale politique contre notre pays.
Cheik FITA
Bruxelles, le 7 juin 2008.