Dans le cadre de la semaine de la solidarité internationale initiée par le CWBCI (conseil Wallonie Bruxelles de la coopération Internationale), nous
avons rencontré madame Solange Lusiku Nsimire, éditrice du journal le souverain paraissant à Bukavu, l’unique journal à Bukavu. Elle a œuvré durant
treize ans dans l’audiovisuel, elle est mariée et mère de cinq enfants.
Nous n’avons pu résister de lui poser quelques questions sur le quotidien de nos compatriotes au Sud-Kivu, et plus particulièrement à Bukavu.
1. Quelle est la situation socio-économique de la population au moment où vous et moi parlons ici à Bruxelles ?
La situation socio-économique de la population du Sud-Kivu demeure jusque là précaire. Parce qu’avec les guerres qu’il y a eues, tous les problèmes liés au non paiement des fonctionnaires de l’état, des enseignants… Jusque là toute la charge familiale est portée par les femmes qui se sont beaucoup lancées dans le secteur informel. Elles se débrouillent pour faire vivre leurs familles, pour faire étudier les enfants, et c’est pour cela que vous verrez partout des femmes en train de faire du petit commerce. Et c’est grâce à ce petit commerce-là que les familles survivent.
Quelle est l’attente du Congolais de Bukavu et du Sud-Kivu en général par rapport à nous les congolais qui vivons ici à l’étranger ?
L’attente elle est unique, elle est vraiment primordiale. Ce que le Congolais qui vit au Sud-Kivu, au Congo, face aux Congolais qui vivent en Europe, ici Bruxelles, ce que ce Congolais-là se comporte comme un ambassadeur des autres Congolais qui sont restés , par rapport aux difficultés que nous avons, par rapport à la vie chère que nous menons, aussi par rapport à la reconstruction de ce pays et par rapport à la construction de notre jeune démocratie.
Quel est votre mot de la fin ?
En tant que Congolais, nous voulons que nous ne soyons pas oubliés par le reste du monde. Lorsque les gens réfléchissent sur l’évolution, le développement de ce monde, qu’ils se rappellent qu’au Congo il y a des gens, qu’il y a des hommes, qu’il y a des initiatives, qu’il y a des personnes engagées qui peuvent aussi avoir à dire par rapport à toutes les décisions qui se prennent sur eux.
Cheik FITA
Bruxelles, le 23 mars 2009

