Il y a quarante ans jour pour jour mourait à Boma, monsieur Joseph Kasa-Vubu, premier Président du Congo. En hommage à l’homme d’Etat congolais, une manifestation culturelle a eu lieu à Bruxelles, le lundi 24 mars 2009 de 14 heures à 16 heures à l’Université Libre Internationale, au N°1 Rue Defacqz.
Oratrice, Justine M’poyo Kasa-vubu.
Dans son introduction, Professeur Arthur Yenga a retracé le parcours de Joseph Kasa-Vubu : sa naissance en 1917, ses études au séminaire où il eut comme condisciple Joseph Malula
futur cardinal, son parcours politique : dans l’Abako, en tant que bourgmestre et enfin en tant que Président de la République.
Autour du thème, « la mondialisation et le Congo, y a-t-il eu complot contre la RDC ? » Justine Kasa-Vubu a tenté de montrer qu’il y a un fil conducteur entre différents faits ayant eu lieu dans notre pays depuis un siècle :
- Affaiblissement des chefferies durant la colonisation pour mieux exploiter le pays,
- Soutien de la sécession katangaise
- Eviction de Lumumba
- Coup d’Etat de 1965
- L’invasion rwandaise reconnue du bout des lèvres plus d’une année après
- Plan caché de perturbation géographique et sociologique du Kivu
- Constitution biaisée venue d’ailleurs
- Installation de la culture de la violence
- Elections pilotées de l’étranger pour offrir immunité, éligibilité puis légitimité par les urnes, avec comme conséquence la mise à l’écart des valeurs comme la probité.
A ce point, ne peut-on pas dire qu’il y a eu complot ?
Un exemple pour illustrer cela.
Avril 2008, une délégation rwandaise devait passer par la Belgique. Le pouvoir belge signale qu’il y a parmi ces gens des personnes susceptibles d’être arrêtées suite à un mandat de la CPI. Le Rwanda annule la mission.
Mai 2008, Jean-Pierre Bemba qui est réfugié au Portugal est arrêté lors de son passage en Belgique et livré à la CPI.
Dans ce jeu, la Belgique n’est pas innocente. Il n’est qu’à voir le ballet incessant vers le Congo des responsables politiques à tous les niveaux, même quand il y a risque de panne d’avion comme un certain 23 février.
But ultime des uns et des autres ? L’exploitation et le pillage du Congo, aujourd’hui plus que jamais avec l’explosion technologique et les besoins en matières premières qui y sont liés.
Si la diaspora congolaise est aussi un peu complice, elle peut mieux faire bouger les choses à partir d’ici. On n’en serait pas arrivé au « Plan Sarkozy »
Pour Madame Kasa-Vubu, nous les congolais devons réévaluer nos atouts et mieux nous organiser.
Cheik FITA
Bruxelles le 25 mars 2009





