
Lundi 21 septembre 2009, Palais des Académies à Bruxelles.
En présence du Prince Philippe et du Premier Ministre Herman Van Rompuy, la Vice-Première Ministre belge et ministre de l’égalité des chances, Madame Joëlle Milquet a ouvert les "Assises de l'Interculturalité".
Initialement patrie des wallons et des flamands, la Belgique est devenue aujourd’hui une mosaïque. Non seulement par les origines, mais aussi par les religions.
Comment vivre ensemble quand on sait à quel point chacun est attaché à sa culture !
Se posent alors de questions délicates : quelles sont les valeurs auxquelles les nouveaux venus doivent se plier ? Quelles sont les valeurs des nouveaux venus que le pays d’accueil peut ou ne pas intégrer ?
Conséquence, beaucoup de prudence, même dans l’utilisation des termes. Au vu de la taille de nouvelles communautés, cela devient aussi quelque part un enjeu électoral pour les partis. Comment contenter toutes les communautés ?
Pour la communauté subsaharienne de Belgique, il sied d’épingler ceci.
Le phénomène des jeunes black Belges qui
défraient la chronique ces derniers temps en se poignardant, mortellement parfois.
Quelle sera la place de notre communauté dans ces assises ?
À l’issue de la journée, quelques membres de la communauté subsaharienne de Belgique nous ont confié être restés sur leur soif : apparemment le grand problème, c’est plus l’islam que la culture des autres communautés.
La communauté subsaharienne n’a-t-elle vraiment rien à apporter ? N’a-t-elle rien à attendre ?
Le belgo-congolais Pie Tshibanda a indirectement répondu à la question avec un extrait de son spectacle « Un fou noir au pays des blancs ». Toute la salle a été positivement secouée. C’est une œuvre culturelle belge dont les racines sont en RD Congo !
Combien de « Pie Tshibanda » sommeillent dans la communauté subsaharienne de Belgique?
Quel est le centre culturel subsaharien où tous ces talents pourraient éclore?
Au quartier Matonge de Bruxelles, pourtant réputé quartier africain, notre centre culturel, c’est la rue. Conséquences ?
Les assises devant durant un an, bien d’éléments pourront sûrement évoluer afin que tout le monde se sente concerné.
Pour plus d’informations, se rendre sur le site des assises :
http://www.interculturalite.be/
Cheik FITA
Bruxelles, le 22 septembre 2009