A la maison Africaine de Bruxelles, Madame Justine M’Poyo Kasa-Vubu et Mr André Schorochoff ont clôturé le mardi 4 mai 2010 le cycle de conférences organisé à l’occasion des 50 ans de la RD Congo par l’UROME et le C.O.C avec comme thème général : 50 ans d'Indépendance du Congo: Rupture ou continuité? Et sous-thème : La Naissance agitée du Congo.
UROME : Association d'anciens coloniaux, coopérants belges et congolais de Belgique. COC : Coordination de l’Opinion Congolaise.
Monsieur André Schorochoff, Ancien avocat au barreau de Kinshasa, administrateur délégué de l’UROME a été le premier à prendre la parole. Il a retracé les grands événements tant nationaux qu’internationaux qui ont et précédé et influencé l’avènement de l’indépendance de la RD Congo : conférence de Bandoeng, Conférence d’Accra, discours du Général De Gaule à Conakry puis à Brazza, l’expo 58 à Bruxelles, le plan Van Bilsen.
Quel visage avait le Congo en 60 ? l’orateur donne des chiffres : 13 millions d’habitants dont 3 vivant dans les centres extra-coutumiers, 1,2 millions d’employés, 80.000 belges…
Madame Justine M’poyo Kasa-Vubu qui lui succède démarre son exposé par le plan Van Bisen ainsi que les réactions qui s’en suivront chez l’élite congolaise. Elle aborde ensuite le parcours des politiciens de l’époque dont monsieur Joseph Kasa-Vubu son père, pour la conquête de l’indépendance : création et animation de l’Abako, élan d’éveil national, front commun pour l’indépendance, table ronde de Bruxelles avec ses péripéties…
Le débat qui s’en suivra sera ponctué autant de questions que de contributions, vue la présence dans la salle de plusieurs acteurs ou témoins de l’époque.
Quelques idées qui ont émergé ce jour, à propos des 50 dernières années de notre pays :
- La mise à l’écart ou l’éviction des dirigeants congolais nationalistes sur influence étrangère belge notamment, en choisissant souvent à la place du Congo.
- La prime à la kalachnikov dans l’accession au pouvoir en RD Congo, au mépris des principes démocratiques, prétexte de l’immixtion étrangère chez nous.
- La nécessité des dirigeants congolais à pouvoir enfin dire « non »… à ?
- La nécessité des états généraux entre la Belgique et le Congo afin que chaque partenaire se positionne très clairement : intentions, intérêts…
Compte tenu du succès de ce regard croisé entre belges et congolais, les organisateurs ont promis de renouveler l’expérience d’ici la rentrée culturelle de septembre.
Ci-dessous, quelques extraits vidéos, et des communications, et de l’ambiance du jour.
Cheik FITA
Bruxelles, le 5 mai 2010