Il y a une semaine, l’Europe a été balayée par une très forte tempête dont les bourrasques ont grimpé jusqu’à
Anvers, capitale belge du diamant. C’est la sortie des classes, ce jeudi 18 janvier 2007. Joël NZEMBANI-BIAKA, quitte son école, le lycée International de la francophonie. Il se dirige vers l’arrêt pré métro Opéra afin de prendre une correspondance du tram 24 et rentrer à la maison. Fils de NZEMBANI Auguy et OKITAKULA Anne Marie, Joël a eu onze ans le 13 janvier.
Le samedi 20, l’irréparable arrive. Joël rend l’âme. Très vite, l’information circule dans la communauté congolaise d’Anvers d’abord, de toute
L’école du disparu n’est pas en reste. En accord avec les autorités de la ville, la salle de fête de l’école accueille le « matanga » (deuil).
L'asbl « Plate-Forme des Communautés Africaines. » ayant son siège à Anvers prêtera également main forte ainsi que le consulat congolais de la ville portuaire. C’est ainsi que, chaque jour, plus de trois cent personnes passeront soutenir moralement la famille éprouvée.
A Bruxelles, le collectif des femmes congolaises relaie l’information. Une délégation conduite par Brigitte Basolo sera d’ailleurs à l’enterrement. Enfin la radio Panik, Air Libre et campus assureront une diffusion plus large encore.
Ce samedi 27 janvier, après un culte au crématorium situé sur Jules Moretuslei, 2 à Wilrijk, l’enterrement draine un très grand monde : plus de cinq cents congolaises et congolais. L’inhumation a lieu vers 11 heures, au cimetière de Berchem, dans l’intersection Floralienlaan et Prins Leopold Laan.
Avant la mise en terre, une dizaine d’amis de Joël habillés en blanc et tenant des ballons blancs sont devant le cercueil blanc de leur ami.
Durant les oraisons, comme pour faire un clin d’œil au climat du Congo, le soleil brillera durant quelques minutes avant de laisser place à la grisaille.
Vers 12 heures trente, les amis, les anonymes se disperseront progressivement, après avoir partagé un verre au centre culturel Bergheem.
Décidément, le mois de janvier n’aura pas été un mois de joie pour les Congolais de Belgique. Seule consolation, la solidarité qui se raffermit de plus en plus dans la communauté.
Cheik FITA
Bruxelles, le 28 janvier 2007.