La FCE, fédération des Congolais de l’Etranger a ouvert le jeudi 18 mars 2010 en soirée, son colloque du cinquantenaire autour du thème : le droit du peuple congolais à l’inventaire des années postcoloniales.
Lieu : salle Holbein de l’Hôtel Sheraton de Bruxelles
Après les mots de bienvenue prononcés par M.-R. Shutsha Ya Dingenda, Président FCE-Belgique, et le professuer Luc Mubikangeyi Vice-Président de la FCE, place a été laissée au modérateur, l’Abbé Constantin Panu-Mbendele, President de la FCE-Allemagne, et au rapporteur : Pr. Mubabinge Bilolo, Philosophe politique et Egyptologue, FCE-Allemagne .
A cette première journée du colloque, hommage a été rendu à une sommité : le Professeur Oscar Bimwenyi-Kweshi, théologien congolais dont le rayonnement des travaux est allé au-delà de l’Afrique.
Premier intervenant : M. Sylvain Kalamba Nsapo, Docteur en théologie, philosophe et écrivain, suivi par M. l’Abbe Constantin Panu-Mbendele, Président de la FCE-Allemagne qui a planché sur le thème : 50 Ans d’indépendance, Eglises congolaises, qu’en avez-vous fait ?
Le moment fort de la soirée a été la communication du Père Oscar Bimwenyi Kweshi, Professeur de théologie, Diocèse de Luebo, en RD Congo.
Celui-ci donnera une communication de très haute portée certes théologique mais aussi philosophique et politique… Très interpellant : « Réflexions d'un théologien congolais à la veille du cinquantenaire de l'indépendance du Congo et des indépendances africaines »
Et en guise de réflexions, l’orateur, n’y est pas allé par le dos de la cuillère.
. Les préjugés de certains occidentaux vis-à-vis du noir
. Le rôle de notre culture ancestrale
. La place qui doit être réservée à l’homme dans la société. Cela a-t-il été le cas dans notre pays durant les cinquante dernières années ?
A propos du rôle de l’église dans notre société, sa prise de position sera tout aussi nette : lire la bible ne suffit pas. Il faut passer à l’action, il faut appliquer les principes bibliques. Nous ne pouvons pas passer toutes nos journées à prier en laissant le travail de côté, espérant que Dieu viendra travailler pour nous… Une petite pique en direction des églises dites du réveil.
Et comment le peuple Congolais peut-il sortir de la mauvaise passe où il est coincé ?
« En s’unissant. » L’union devrait commencer par la base. Entre ethnies, entre tribus, entre provinces, entre tous les congolais et faire ainsi obstacles à tous ces ennemis du Congo qui ne jurent que par la balkanisation de notre pays. Et le salut de l’Afrique passe par l’émergence d’un Congo fort.
Ainsi, le congolais doit résister, continuer à résister. C’est une guerre d’usure que l’on voudrait nous imposer. Nous devons tenir… et gagner.
Durant les échanges quelques questions : religion et religiosité, est-ce le moment ? Sommes-nous véritablement indépendant ? Pourquoi nos dirigeants une fois au pouvoir doivent-ils aller au Vatican, même ceux qui n’ont pas les mains propres…y recevoir des instructions ou … ?
Cheik FITA
Bruxelles, le 19 mars 2010
Ci-dessous, des extraits vidéo de la communication du Père Oscar Bimwenyi-Kweshi