Samedi 16 avril 2011 à l’hôtel Husa-Président de Bruxelles, le parti congolais « Engagement pour la Citoyenneté et le Développement », ECIDé en sigle a installé ses coordinations extérieures : Benelux, Royaume-Uni et France.
Après l’installation de ces comités, a suivi une conférence-débat : Pourquoi le choix d’Etienne Tshisekedi, par la DTP, Dynamique Tshisekedi Président.
Ci-dessous, un reportage de notre confrère Ali Kalonga.
Un luxueux hôtel bruxellois, à un jet de pierre de la gare du Nord, a constitué le cadre d’une conférence débat organisée samedi 16 avril par un parti d’opposition, Engagement pour la citoyenneté et le développement (Ecidé), sous le thème : « Dynamique Tshisekedi Président (DTP), pourquoi le choix de Tshisekedi ? » C’est aussi l’occasion de l’installation officielle des coordinations de l’Ecidé en Europe, singulièrement celles de Benelux, de la France et de Grande Bretagne. Plusieurs personnes ont répondu à cette invitation. Pour les organisateurs, la situation chaotique de la RDC a nécessité l’émergence d’un leadership incarné par Etienne Tshisekedi qui conduira le changement. Sous la modération de l’abbé Faustin Kwakwa, le panel des conférenciers est composé des cadres de l’Ecidé, le député Martin Fayulu, président, le Dr Tharcisse Loseke et Serge Welo, secrétaires nationaux ainsi que d’Auguste Mampuya, président du Rassemblement des démocrates pour la rupture et le renouveau (Rader). C’est à 14h28 que le premier orateur, Guyjou Soku, coordonnateur de l’Ecidé/Benelux, a situé l’événement axé sur le rayonnement de son parti « avec notre volonté et nos moyens de bord ». Le modérateur a précisé que l’Ecidé a choisi la voie des urnes pour la conquête du pouvoir et l’exclusion de toute autre démarche y compris celle des armes. Le deuxième intervenant Serge Welo, secrétaire national aux relations publiques, a planché sur l’avènement d’un leadership pour la « résurrection du Congo ». Il a émis une charge sévère contre Joseph Kabila et son gouvernement, accusés d’un manque de vision géopolitique et d’une absence de gouvernance. « La restauration d’un Etat de droit est un impératif, avec une armée républicaine capable de répondre aux enjeux géostratégiques », a-t-il martelé. Il a lancé un appel pressant au peuple congolais pour qu’il redevienne « patron et gardien de sa souveraineté ». Il a qualifié « d’élections de libération » les futurs scrutins en RDC. C’est alors qu’il a conclu au soutien d’Etienne Tshisekedi pour concrétiser tout cet ensemble de postulats. Dr Tharcisse Loseke, secrétaire national aux relations extérieures, a pour sa part concentré son adresse sur « l’homme » moteur de tout changement. Il a dénoncé l’existence d’un gouvernement parallèle qui régente tout au Congo. Paraphrasant Barack Obama, le neurologue a dit qu’ « il est temps que ce type de gouvernement disparaisse ». Pour lui, le choix de Tskisekedi à la présidence repose sur la popularité de ce dernier car « Tshisekedi est inoxydable ». Et d’ajouter : « seul Tshisekedi peut battre Kabila dans un scrutin transparent ». Loseke a terminé son adresse par une série d’interrogations qui animeront le débat : « faut-il une candidature unique de l’opposition ? Etienne Tshisekedi va-t-il gagner par quel moyen ? Faut-il aller aux élections avec Joseph Kabila ? Comment aller aux élections dans un contexte de fraude programmé ? Dans quelle condition peut-on déclencher l’article 64 de la Constitution ? » Le président Martin Fayulu a parlé de la vision de son parti qui veut « bâtir un Congo prospère ». Il a fait l’amer constat que malgré ses richesses minières qualifiées de scandale géologique et son sol fertile, la RDC est l’un des pays les plus pauvres en raison de l’accaparement des ressources naturelles par des kleptocrates les plus habiles. Avant le débat, est venu le tour du président de Rader pour témoigner du parcours pour constituer la plateforme de « Dynamique Tshisekedi Président ». Six partis pionniers au départ, aujourd’hui quatorze, avec une sortie en fanfare. Il a prôné la rupture du système actuel. Il s’est focalisé sur le programme du futur gouvernement Tshisekedi basé sur le changement avec deux axes : l’existence d’un Etat de droit et le progrès social. Un riche débat a suivi les interventions. Il s’est agi de la vigilance dans la confection de la loi électorale, du plan B pour barrer la route à un éventuel hold-up électoral. Il a été recommandé à l’opposition de monopoliser le ministère de la parole quoique les médias publics leur soient interdits. Certains intervenants dont Samson Cibayi Mukuta de « Bana Congo » ont plaidé pour une révolution comme en Tunisie et en Egypte pour que « Joseph Kabila dégage ». Ils l’ont qualifié de sujet Rwandais répondant au nom de Hyppolite Kanambe. Ils ont asséné des propos d’une rare violence pour stigmatiser le chaos congolais. Un autre intervenant Felix Tshisekedi, secrétaire national de l’UDPS chargé des relations extérieures, s’est insurgé contre la mission du pasteur Ngoy Mulunda à Lomé pour le compte du président sortant Kabila. Pour l’intervenant, il faut user de tous les moyens de droit pour contraindre Mulunda à la démission pour avoir violé le principe sacré de neutralité lié à sa fonction de président de la Ceni. Martin Fayulu a abondé dans le même sens et a réclamé « hic et nunc » la démission du pasteur. Enfin, Me Nicolas Kanyonga, membre de l’asbl « Tshisekedi for president » a tracé brièvement la préoccupation de son association qui consiste à récolter des fonds pour permettre au candidat Tshisekedi de battre campagne. Et joignant la parole au geste, des bulletins de versement ont été distribués aux participants. C’est à 17h40 que la manifestation s’est clôturée.
Ali Kalonga
LISTE DES MEMBRES:
ECiDé BENELUX :
-SOKU guyjou : coordonnateur
-KABENGELE Alain : coordonnateur-adjoint
-YOTO papy : Secrétaire
-MUPOMPA Aimé-Richard : Chargé de la communication et porte parole
-Madame TSHIKA Esther : Trésorière
-MANDELA Nelson : Chargé de la mobilisation
-TSHIMBALANGA Jean- Paul : Chargé de la logistique et événement
-KUDIMBANA Simon Blaise : Chargé des questions politiques et stratégiques
L’ECiDé U.K était conduit par :
- Mr Gilbert Misambo (Chargé de Mobilisation et Chef de
Délégation)
L'ECiDé france éait conduit par
-Monsieur Gérard Nyemba (Coordonnateur)