Le 24 avril 1990 à N’Sele, le Maréchal Mobutu prononçait un discours qui est resté dans l’histoire de l’ex-Zaïre car, il mettait fin au système de parti unique et ouvrait le pays à la démocratie.
20 ans après, où en est la démocratie dans notre pays ?
Pour répondre à cette question, à Bruxelles, l’UDPS a organisé à l’hôtel Husa, (ex-Président), une journée politique avec des communications de haut niveau, données par de personnalités, sur des thèmes variés.
- Les richesses minières du Congo : leur pillage et leur exploitation anarchique, incontrôlée et criminelle
- Les crimes organisés en Afrique centrale
- La tragédie congolaise : les processus constitutionnels, la médiocrité et l’immoralité d’une fraction de l’élite congolaise…
- Le Combat noble et héroïque de nos Leaders et de nos Héros, en l’occurrence MM. Etienne Tshisekedi Wa Mulumba et Patrice Emery Lumumba pour la reconquête de notre dignité humaine, de nos libertés et de nos droits et pour insérer notre Pays dans le concert des grandes nations libres, modernes, démocratiques et prospères
- L’Opposition congolaise : enjeux géostratégiques et géopolitiques
- Du mobutisme au kabilisme : le Combat constant et non-violent de M. Etienne Tshisekedi.
Quelques bémols cependant.
Dans une salle qui pouvait contenir le double, seulement près de 120 personnes ont répondu à l’appel, ce qui a provoqué un coup de gueule d’un membre du comité organisateur venu spécialement d’Allemagne. Deux raisons pouvaient être à la base de cette affluence limitée : les querelles internes à l’UDPS qui ne se sont pas encore estompées, et aussi le fait que Mr Tshisekedi, Président National de l’UDPS annoncé pour la manifestation était éprouvé, et a donc été absent.
Dans la salle, de temps à autre, des jeunes rouspétaient contre certaines déclarations des orateurs, accusant ces aînés d’être à la base de la déconfiture de notre pays dont ils ont confié la direction aux étrangers… dialogue de sourds par moment.
La jeunesse étant le fer de lance de tout changement dans un pays, les jeunes congolais sont effectivement en devoir non seulement de se révolter, mais surtout d’initier à leur tour des actions pour un réel changement rapide dans notre pays.
Mais de l’avis de tous, le système politique congolais actuel mérite de passer à la trappe, ayant suffisamment affiché ses limites, pour ne pas dire des contre-performances criantes.
Où en est la démocratie au Congo ?
Les larges extraits vidéo des intervenants, dont le journaliste camerounais, Charles Onana, vous permettront de vous faire une religion.
Mais la meilleure illustration est venue de Kinshasa : au moment où se tenait cette rencontre, dans la capitale congolaise, les partis d’opposition qui tentaient de commémorer la date du 24 avril, ont été dispersés comme des malpropres !
Cheik FITA
Bruxelles, le 25 avril 2010