Le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, archevêque de Kinshasa a officié une messe le dimanche 23 octobre 2011 en la Basilique de Koekelberg, aux côtés de monseigneur Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles ainsi que de plusieurs prêtres congolais de Belgique.
Toutes les places assises étaient prises d’assaut et on pouvait facilement compter pas moins de 1300 personnes, la plupart arrivées à l’heure, si pas avant.
Première messe devant la communauté congolaise en tant que cardinal, une année après.
En cette période électorale, une prière particulière a été demandée pour que les échéances prochaines se déroulent dans de bonnes conditions.
Le thème du jour était tout aussi adapté : l’amour. L’amour de Dieu, l’amour du prochain. Le devoir d’assistance aux plus faibles : les pauvres, les orphelins, les veuves, les immigrés.
Qui nous aimons, comment ?
Pourquoi nous aimons
Par intérêt ?
Sans frontière ?
Demandons-nous, ce que nous avons fait de notre foi ...
Le Congo peut-il être fier de ses fils qui portent le nom de chrétiens ?
Qu’avons-nous fait de notre pays et de notre société ?
Et de conclure son homélie : « Oyo azali na matoyi ya koyoka…. Oyo azali na motema ya kondima… »
Beaucoup auraient bien aimé que l’église, via le cardinal, donne des consignes claires et nettes pour le choix du futur président ainsi que des futurs députés.
Un peu plus tard, le cardinal sera reçu en cercle restreint par des membres de la communauté congolaise. L’occasion pour la presse de tenter de décoder l’homélie du cardinal qui de l’avis de beaucoup avait été plus qu’imagée.
Voici un extrait de l’article de notre confrère Ali Kalonga à ce propos :« Je ne suis pas content de la situation » qui prévaut en RDC. De l’avis général, l’église catholique a un rôle moral important dans la société congolaise. Les lettres pastorales concourent à l’éveil de ses nombreux chrétiens, selon Yvonne, une catholique pratiquante. Cela peut justifier l’attente de la communauté des fidèles sur les orientations de l’église sur la conduite de l’Etat.
En définitive, pourquoi la présence du cardinal en ce moment à Bruxelles ? Monseigneur est venu à Bruxelles pour un concert d’orgue qui s’est tenu vendredi 21 octobre à la cathédrale Saint Michel & Gudule à l’occasion de l’anniversaire des 25 ans du décès de baron Faure Peters, son ancien professeur et organiste à Malines pendant 63 ans. A cette occasion l’ancien président de la Cenco (Conférence épiscopale nationale du Congo) a procédé au lancement de la fondation cardinal Monsengwo pour l’enfance abandonnée de Kinshasa et la formation de la jeunesse ; auparavant, il a été à Rome pour l’inscription de ses prêtres. Donc un séjour en dehors de tout contact politique. »
Bruxelles, le 24 octobre 2011.