14 septembre 2012
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L’OCC, organisation citoyenne pour le changement, une plate-forme de personnalités et associations congolaises a tenu une conférence de presse le 13 septembre 2012 à Bruxelles afin d’interpeller et de dénoncer le comportement et les déclarations de certains hommes politiques belges dans leur approche sur les problèmes de la RD Congo.
Ci-dessous la vidéo de cette déclaration, et plus bas, le texte écrit.
Cheik Fita
Bruxelles, le 14 septembre 2012
CONFÉRENCE DE PRESSE DE L’O.C.C. du 13 septembre 2012
« ORGANISATION CITOYENNE POUR LE CHANGEMENT »
par Mme Justine M’POYO KASA-VUBU/porte-parole
Mesdames, Messieurs,
Certains responsables et hommes d’Etat belges ont pris coutume de lasser l’opinion par des comptes-rendus faits de
monologues d’auto-satisfaction sur leurs missions à l’étranger, notamment en République Démocratique du Congo. Leurs déclarations emphatiques voilent, pour la plupart des cas, des
réalités dévastatrices des intérêts des peuples grâce à des contre-vérités qui servent plus leurs propres avantages que ceux des États africains ou du rapprochement des peuples.
Ainsi, dans l’analyse de la déclaration récente du Ministre Didier Reynders sur son voyage en R.D.C. ainsi qu’au
Rwanda, l’O.C.C. - Organisation Citoyenne pour le Changement - a tenu à faire part à l’opinion belge, congolaise et
internationale, des observations objectives qui en découlent, de ses conclusions mais aussi de ses ébauches de solutions en ce qui concerne les conflits récurrents dans la partie
Est de la R.D.C.
Mesdames, Messieurs,
Sous prétexte de la « démocratie » et de l’aide apportée aux pays pauvres et/ou
en voie de développement d’Afrique ou d’ailleurs, le Nouvel Ordre Mondial a engagé la Diplomatie Occidentale néocoloniale à s’investir en vue de
l’émergence d’une stratégie de « fausses bonnes intentions » qui couvrirait, semble-t-il, les crimes les plus odieux ainsi que leurs auteurs
afin de consolider les pouvoirs des criminels. Dès lors, des interrogations légitimes germent sur les multiples missions des ministres des Affaires Etrangères belges en
R.D.C. ; lesquelles ont été couronné d’échecs patents au vue de la persistance des conflits et de l’insécurité généralisée.
Cela nous amène à penser que la diplomatie belge doit souffrir d’une névrose obsessionnelle contaminant chaque
titulaire du poste à l’illusoire conviction de jouer un rôle important en R.D.C., l’incitant ainsi à s’octroyer, selon lui, une tutelle-sans mandat
légitime-sur un pays souverain, en affichant un air besogneux pour des résultats décevants et négatifs.
Si nous tenons compte des différentes
ingérences sans fondement valable effectuées par ces différents acteurs diplomatiques depuis le début des conflits et des situations d’instabilité politique dans lesquelles ils ont
plongé la R.D.C. par des choix partisans, l’activisme déployé par les chefs de la diplomatie belge ressemblerait plus à l’affolement d’un pyromane surpris par l’ampleur de
l’incendie s’improvisant sapeur-pompier.
Ainsi se caricature le voyage du ministre Didier Reynders qui conclut par une déclaration stigmatisant les « erreurs du passé » mais visiblement en
soutien du pouvoir imposteur de Joseph Kabila, de même qu’à l’envahisseur Kagamé, désormais dans le collimateur de la Justice Internationale.
Pour l’O.C.C., cette déclaration est nulle pour les raisons suivantes, énoncées en dix points .
POINT 1 : « HABITUDES DU PASSE »
Les « habitudes du
passé » qualifiées « d’erreurs » et justifiées par le Ministre Didier Reynders constituent en fait des fautes extrêmement gravescommises de délibérément par l’un de ses prédécesseurs,
monsieur LouisMichel. En l’occurrence, il s’agissait du « brassage » des
criminels Tutsis introduits au sein des Forces de Défense et de Sécurité de la R.D.C. Cette formule inédite a été dénoncée par l’ensemble de l’opposition congolaise car contraire à
la tradition de l’O.N.U. qui recommande la procédure classique en matière de règlement des conflits, à savoir, la neutralisation et le désarmement des
rebelles.
Pour des raisons évidentes, monsieur Louis Michel a violé et transgressé expressément une procédure internationale de l’O.N.U. adoptée par l’ensemble des
Nations et qui a donné des résultats satisfaisants à travers le monde. La tentative du Ministre Didier Reynders de nuancer
unefaute énorme, cause de millions de morts et source d’une déstabilisation durable de la R.D.C. nous fait, par
voie de conséquence, douter de la crédibilité de la personne et de l’honnêteté de ses déclarations.
L’O.C.C. réprouve ce
cynisme qui tente de banaliser des faits répréhensibles commis avec des intentions délibérées de nuire à un pays nettement affaibli par des choix rédhibitoires imposés et lesquels
exigent sanction et réparation. Par ailleurs, le fait de fustiger ou de stigmatiser ces choix criminels « du passé » ne peut
aider à construire un cadre rassurant à nos populations.
POINT 2 : LA REFORME DE L’ARMEE
Pour l’O.C.C., les FARDC ne
peuvent être considérées comme une armée congolaise du fait qu’elles ne sont et ne reflètent en réalité qu’une mixture hybride concoctée afin de garantir, de faciliter et faire
perdurer l’intrusion des forces étrangères en R.D.C.
Le peuple congolais réuni à la Conférence Nationale Souveraine a levé unanimement l’option de doter la R.D.C. d’une
armée républicaine défendant l’intégralité territoriale au lieu d’utiliser les armes pour des répressions criminelles contre les populations.
Il y a donc lieu de s’inscrire dans une logique radicale et rigoureuse d’épuration dans le but d’expurger de
l’armée, de la police, des services de sécurité, des institutions et de l’administration de la République toutes intrusions inopportunes menées par des corps étrangers (ou de
nationalité équivoque) responsables des crimes, des conflits et de l’instabilité généralisée en R.D.C.
L’offre du Ministre Didier Reynders, relative à la
formation de l’armée, nous oblige à scruter l’état des formations antérieures organisées par la Belgique au même niveau. L’obligation de résultat fait ressortir que depuis l’époque
de monsieur André Flahaut, - actuel Président de la Chambre des Représentants belge, alors Ministre belge de la Défense,
ayant lui aussi multiplié des déplacements en R.D.C. - la fréquence des défaites, des débâcles, des débandades ou encore des déroutes de l’armée, déguisées en
« replis stratégiques » face à l’ennemi, n’a cessé de croître.
Le Ministre Didier Reynders devrait se garder de faire l’éloge des bataillons d’élite formés par les
instructeurs belges, bataillons d’élite qui n’ont d’ailleurs pas fait signe de vie devant le M.23. Où sont passés les bataillons d’élite ?
Aussi bien que le Ministre Didier Reynders blâme et interdit toute ingérence extérieure en R.D.C., autant lui-même
devrait-il laisser aux Congolais la liberté des choix, de tous ses choix.
POINT 3 : UN DIALOGUE R.D.CONGO-RWANDA
Selon la déclaration officielle du Département des Etats-Unis d’Amérique faite par la Secrétaire d’Etat
Hillary Clinton à Goma au cours de sa visite en R.D.C., la « convoitise » des richesses minières est
la cause des conflits en R.D.C. « Convoitise » qui se traduit en une tragédie macabre qui se poursuite à l’heure actuelle et pour laquelle des millions de
Congolais ont payé de leur vie sans que les coupables n’aient été inquiétés par la Justice.
Considérant que l’O.N.U., par le biais du rapport de ses experts, dénonce enfin les personnages impliqués dans ces
entreprises de mort,l’O.C.C. condamne toute déviance et appelle l’O.N.U. ainsi que tous les Congolais à exiger que Justice soit faite. Il n’y a
pas de paix sans justice.
La supercherie consistant à emprunter le chemin instaurant un dialogue Rwanda-R.D.Congo ne servirait qu’à protéger
et couvrir les auteurs des divers crimes et actes odieux commis par Paul Kagamé et ses lieutenants dont
Joseph Kabila, issu de l’A.P.R. – Armée Patriotique Rwandaise.
Nous comprenons donc qu’à chaque fois la mise en scène d’une réconciliation, d’une négociation ou d’un dialogue a
été privilégiéepar la médiation belge afin de permettre aux auteurs de ces crimes depasser entre les mailles du filets de la Justice.
Ainsi le scénario de la poignée de main de la « réconciliation » entre Kagamé et Kabila a-t-il connu le mépris d’Hillary Clinton à son arrivée à Goma lors de sa visite officielle .
Si réellement le Ministre belge souhaitait le calme et la paix en R.D.C., il militerait plutôt
pour combattre l’impunité et lutterait pour que Justice soit faite pour tous.
Ce dialogue serait encore une fois une pantalonnade quand on connait le caractère hiérarchique de la relation entre
Joseph Kabila et Paul Kagamé, à savoir celle de simple soldat, homme de
troupe dévoué à son Général Commandant en Chef. C’est bien au garde-à-vous que l’un reçoit les ordres de l’autre : et ces ordres ne se discutent pas.
POINT 4 : LE RWANDA N’EST PAS LA SOLUTION. MAIS LE PROBLEME
Ainsi, contrairement à la déclaration du Ministre Didier Reynders, pourl’O.C.C., Kagamé n’est pas la solution mais il constitue
un problème et une grande menace pour l’avenir de toute la région des Grands Lacs. Le pirec’est d’ignorer et d’étouffer
la réalité mais aussi d’avoir combattu en son temps la révélation de monsieur Karel De Gucht sur
l’imposture de Kabiladont les services de renseignements américains et belges savent qui il est , neveu de
James Kabarebe, et que sa mère, Marcelline Mutembuji, est la sœur de Kabarebe.[1]
POINT 5 : SUR DES ACCORDS A LA CHASSE AUX HUTUS
Suite à la déclaration évoquée plus haut de la Secrétaire d’Etat des Etats-Unis d’Amérique Mme
Hilary Clinton sur la cause des conflits, il devient épineux de soutenir la thèse et les raisons du génocide tutsi en
ignorant les véritables génocides hutus et congolais, où les morts se comptent par millions.
Puisqu’il est établi dans d’autres rapports de l’O.N.U. que tous ces crimes
ne profitent qu’au Rwanda de Kagamé, à savoir
l’exploitation du gaz méthane du Lac Kivu, le transit obligatoire des richesses minières de la R.D.C. par Kigali, le pillage du patrimoine de la R.D.C., l’accaparement des
territoires congolais, l’intrusion tutsie-rwandaise dans les institutions congolaises et dans les Forces de Défense et de Sécurité de la R.D.C., l’O.C.C. estime qu’il est grand
temps pour le peuple congolais de reprendre son destin en main.
De plus, il n’existe aucun lien entre la « chasse » aux Hutus et l’escalade des exigences rwandaises à la
R.D.C. et ce, tant en ce qui concerne le partage du pouvoir (tous les profits miniers et financiers) que la tutelle du Rwanda sur la R.D.C. telle que publiquement manifestée au
50ème anniversaire de la R.D.C., imposant au Souverain belge Albert II et autres Chefs d’Etat l’attente de
l’arrivée, pendant plus de deux heures, de Paul Kagamé avant de débuter les festivités. Sous ce prétexte de « la chasse
aux Hutus », on pourrait varier à l’infini les motifs les plus divers pour faire perdurer les conflits en R.D.C.
Sans Justice,
c’est un permis illimité de tuer que nous octroyons à Paul Kagamé et aux Tutsis du Rwanda qui
jouissent de la complicité diplomatique de la Belgique.
POINT 6 : SUR L’INTEGRATION DANS LA REGION DES GRANDS LACS
L’O.C.C. ne trouve
aucun intérêt pour la R.D.C. de s’asseoir à la même table avec des pays qui ont semé la mort par millions de ses citoyennes et citoyens, violé ses filles, brûlé ses villages, pillé
son patrimoine et détruit son environnement. Il n’y a pas de Paix sans Justice. Ces pays frontaliers ont été responsables du génocide congolais ayant
comptabilisé six millions de morts premièrement dans le Rapport Robert Garreton et ensuite dans le Rapport Mapping et ceux
d’autres experts et d’observateurs crédibles de l’Union européenne entre autres, ou encore de Human Rights Watch.
La contiguïté territoriale n’est pas un mobile qui justifie une mise en commun, un
partage des biens ou du patrimoine quand en réalité il n’existe aucune approche équilibrée de culture, de langue, de caractères, d’objectifs, qui rassurent les uns et les
autres.
Le vrai dialogue serait un « dialogue rwandais Hutus-Tutsis ».
Séculaires, les conflits rwandais entre les peuples hutus et tutsis sont internes au Rwanda et la responsabilité de
la question sécuritaire de ce pays doit cesser de revenir à la R.D.C. Chacun doit faire preuve d’honnêteté à ce sujet totalement interethnique et ne peut en aucune manière engager
la responsabilité de la R.D.C.
Persister à exporter ces conflits ailleurs n’est que supercherie et complicité aux motifs évoqués par le Département
d’Etat, tel que dénoncé par madame Hillary Clinton.
Il y a bien d’autres pays voisins du Rwanda qui peuvent accueillir le trop plein de ses populations notamment
l’Ouganda, anglophone et ayant hébergé la révolution Tutsie rwandaise.
Rendu riche par les pillages des produits miniers en R.D.C., le Rwanda peut aussi construire en hauteur pour loger
ses populations.
Le règlement de ces conflits sempiternels trouvera son issue dans un dialogue
Hutu-Tutsis de même que la « Communauté Internationale » l’impose à d’autres pays.
Si la diplomatie belge veut conforter, convaincre et prouver la présomption de connaissance dont elle se targue de
la Région des Grands Lacs, elle devrait examiner et analyser objectivement la voie de la justice afin de réaliser, à son honneur, la paix tant attendue par les congolais.
La diplomatie belge court le risque de se voir taxer tôt ou tard de complice par le soutien aveugle à un pouvoir
mono-ethnique, dictatorial et génocidaire, quand sera démontré que ses entreprises de mort procèdent d’une guerre d’agression.
Du reste, il est surprenant que la diplomatie belge évolue à contre-courant de la tendance internationale qui
analyse autrement le rapport des experts de l’O.N.U. au point de retirer sa confiance au Rwanda, de quitter la compassion à son égard et de lui couper ses aides.
Enfin, toute intégration inter-Etats pose des critères auxquels chaque Etat doit se conformer. L’Union européenne
l’illustre bien par les nombreux critères qu’elle exige des pays qui attendent plusieurs années avant leur entrée dans la famille européenne. A titre indicatif, nul n’ignore que
pour cause des guerres d’agression, l’Allemagne avait été soumise à des conditions drastiques après la guerre, avant de devenir membre de l’Union
européenne.
De l’avis de l’O.C.C., la R.D.C. n’a rien de commun avec les pays membres de la C.E.P.G.L
– Communauté économique des Pays des Grands Lacs - et n’en tire aucun profit. De ce fait, l’O.C.C. se désengage de tous les accords
initiés et conclus avec Joseph Kabila. L’O.C.C. déplore et condamne donc l’omission des réponses concrètes
aux préoccupations majeures des populations congolaises.
POINT 7 : CAS DES VIOLS ET VIOLENCES
La déclaration du Ministre Didier Reynders et les multiples
voyages sans intérêt pour le peuple congolais des Autorités belges provoquent un double sentiment de dépit et de répugnance égal au coup de colère du
Docteur Denis Mukwege, gynécologue de l’hôpital PANZI à Bukavu, lequel s’est indigné de voir le ministre belge, comme beaucoup
d’Autorités avant lui, revenir sur les mêmes questions sans suite convaincante.
La colère d’un homme connu pour son calme habituel traduit la souffrance d’un peuple excédé de vivre constamment le
sadisme des puissances économiques et l’excessif acharnement de certains groupes belges sur la question militaire en R.D.C., singulièrement focalisée dans les provinces
de l’Est de la R.D.C. : terreau fertile des conflits. Nous voulons dire des tueries.
Ceci va des Accords signés en période de transition entre la
Province de Liège-Région Wallonne et la Province du Katanga, fief du magnat belge Georges Forrest proclamé
« Vice-roi du Congo ».
En passant par le projet d’octroi d’une licence des usines d’armement F.N. – Fabrique Nationale Herstal
d’armement - et supposé se réaliser dans un pays situé à la frontière de la R.D.C. Ce projet a été dénoncé et dédommagé à hauteur de cinq millions d’euros !
Pour finir par un programme de formation militaire des bataillons-commandos, toujours centrés dans l’Est de la
R.D.C., foyer des tueries. Nous ne sommes pas loin d’affirmer que ce genre de programme « ciblé à l’Est », vise des objectifs précis, qui expliquent
la récurrence des conflits, la supériorité des groupes militaires rwandais, et leur refus de se positionner ailleurs qu’à l’Est en intégrant les troupes congolaises. Ce qui explique
d’autre part, le silence surprenant du Ministre Didier Reynders sur des éléments brûlants d’actualité (comme par exemple les
enlèvements d’hommes politiques ou les arrestations arbitraires de journalistes) qui causent d’énormes torts à l’ensemble du corps politique congolais.
POINT 8 : INSECURITE GENERALISEE
La responsabilité de l’’évolution du crime politique organisé en R.D.C. serait attribuée,
selon des enquêteurs chevronnés et expérimentés réclamant l’anonymat, à Joseph Kabila. Le silence sur
une démocratie de terreur est marqué par un ensemble d’éléments négatifs tels que l’étrange disparition récente de l’Honorable Député
Diomi Ndongala, donné pour mort par empoisonnement, tortures et violences corporelles, confirmant ainsi le taux croissant d’un
climat général d’insécurité quotidien.
De tels éléments autorisent une interpellation diplomatique pour déni de démocratie. Il est inconcevable que la
condamnation de telles pratiques comme règle de base des principes que l’Union européenne s’est réclamée garantir en R.D.C. aux élections de 2006, par l’intervention de l’EUFOR
– Force l’Union européenne -, n’ait guère figuré à l’ordre du jour du Ministre des Affaires Etrangères belge afin d’éradiquer les crimes.
POINT 9 : PRESENCE BELGE A LA FRANCOPHONIE
Souffrant d’autisme ou de cécité après des élections frauduleuses, la déclaration du Ministre Reynders
est muette sur une situation postélectorale explosive et prévisible relative à la position de la Belgique quant à sa participation au prochain Sommet de la Francophonie à Kinshasa.
Et ce malgré la dénonciation des procédures malhonnêtes contenues dans le Rapport de la Mission d’Observation de l’Union européenne qui considère que les résultats des élections du
28 novembre 2011 sont non crédibles : un message clair, qui aurait du être bien compris par l’émissaire du Président François Hollande sur la présence de ce dernier à Kinshasa. Pourtant la Belgique est le seul pays occidental à avoir reconnu jusqu’ici le pouvoir
imposteur congolais issu des élections irrégulières et contestée de novembre 2011. Le Prélat de l’Eglise Catholique de la R.D.C., Son Eminence le
Cardinal Mosengwo, avait d’ailleurs exprimé son avis sur la question en disant que « ce n’est pas rendre
service à la démocratie congolaise » que de participer à ce Sommet de la Francophonie.
POINT 10 : POSITION DE LA BELGIQUE SUR LES IRREGULARITES DES ELECTIONS DE NOVEMBRE
2011.
S’il faut se référer à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, que nous l’aimions ou
pas, l’élu serait monsieur Etienne Tshisekedi wa Mulumba. En effet, l’article 21
de celle-ci stipule :
1. « Toute personne a droit de prendre part à la direction des affaires publiques de son pays, soit directement, soit par
intermédiaire des représentants librement choisis.
2. Toute personne a droit à accéder, dans les conditions d’égalité, aux fonctions publiques de son pays.
3. La
volonté du peuple est le fondement de l’autorité des pouvoirs publics ; cette volonté doit s’exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir
lieu périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté du vote ».
L’article 30 énonce quant à lui qu’« Aucune disposition de la présente Déclaration ne peut être interprétée
comme impliquant pour un Etat, un groupement ou un individu un droit quelconque de se livrer à une activité ou d’accomplir un acte visant à la destruction des droits et libertés qui
y sont énoncés ». Qu’en dit la Diplomatie belge ?
Pour terminer, l’O.C.C. lance un vibrant appel à tous les congolais ou qu’ils soient, à la diaspora en
particulier ,pour qu’ensemble nous prenions en main notre destin. Car personne d’autre ne le fera à notre place. Nous sommes conscients que le chemin à
parcourir sera long, mais avec le courage, la détermination, la foi et la persévérance nous la victoire est certaine.
Mesdames, Messieurs,
L’O.C.C. tient à vous
remercier pour votre présence ainsi que pour l’attention que vous avez porté à notre analyse de la déclaration du Ministre belge des Affaires Etrangères Didier Reynders sur sa mission de soutien au pouvoir en place en R.D.C.