Après recoupement de plusieurs données de la présidentielle congolaise 2011, et sauf coup de théâtre de dernières minutes, il n’y a plus de doute : le nouveau Président de la RD Congo s’appelle Étienne Tshisekedi, candidat de l’opposition.
L'UDPS, le parti du nouvel élu vient de publier un communiqué dans ce sens.
En attendant confirmation des chiffres par la CENI, quelques leçons peuvent être tirées de cette présidentielle
1. Le nouveau Président serait élu avec plus de 50%
2. Le Président sortant n’atteindrait même pas la moitié des voix de son challenger.
3. Même sans dissidence, le pouvoir sortant aurait perdu.
4. « Opposition divisée », argument claironné par les médias occidentaux est taillé en pièces. Avec comme conséquences que les prétendus experts de la RD Congo devraient désormais revoir à la baisse leurs prétentions.
5. La CENI rabat les oreilles des Congolais qu’elle est la seule à publier les résultats. Non. Les résultats sont déjà publics depuis la clôture des bureaux de vote. La compilation est un travail mécanique. Dans la mesure où l’on est en possibilité de se procurer les résultats de chaque bureau, Les résultats peuvent provenir :
- Des bureaux de compilation de chaque candidat
- Des observateurs indépendants
- Des églises comme l’église catholique
- Et des centres de compilation des partis politiques. Et nous publions ci-dessous la déclaration de l’UDPS, potentiel parti majoritaire dans la prochaine assemblée. Le centre de compilation de l’ex-majorité peut nous envoyer aussi sa compilation pour publication.
6. Le pouvoir sortant a déployé des moyens énormes pour le bourrage des urnes. Ce qui mériterait logiquement une disqualification. Mais la noyade électorale a accompli la besogne.
7. Etant déjà en possession des résultats, par fair-play, le Président sortant devrait déjà féliciter son successeur. Cela diminuerait déjà la tension dans la population.
Après tout, les élections ne devraient-elles pas être une période de fête ?
Cheik FITA
Bruxelles, le 2 décembre 2011