Ce mardi 11 janvier 2011 à quelques jours du cinquantenaire de l’assassinat du héros national P-E Lumumba, au Palais du peuple de Kinshasa, lors d’une séance parlementaire ayant tourné presqu’au pugilat, ce qui sert de majorité présidentielle à l’assemblée nationale congolaise a voté par 334 voix sur 337, la révision d’un certain nombre d’articles de la constitution dont celui instituant une présidentielle à un tour. Les députés de l’opposition avaient quitté la salle par désapprobation face à ce retour vers les années 80 de notre histoire.
Lors des échéances qui viennent au galop, ces députés là démontreront-ils que cette « majorité » d’un pouvoir finissant coïncide avec la majorité sociologique des 70.000.000 de congolais affamés, chosifiés et réduits à l’état de loque humaine ?
N’importe-t-il pas à chaque citoyen où il est, de s’assurer que le député de son patelin a oui ou non cautionné cette démarche vers une démocratie au rabais ?
Le mandat électif étant comme une quantité déterminée de carburant mis dans un véhicule, aux pompistes que sont les électeurs de se comporter en conséquence, en sanctionnant très bientôt les élus véreux. Aux partis politiques d’opposition de mobiliser tout azimut l’électorat, en expliquant tous les jours au citoyen son rôle devant l’isoloir, en demandant à chaque citoyen sensibilisé de faire de même dans son entourage… jusqu’à créer un tsunami électoral.
Au vu de l’Etat déplorable de notre pays, cela est-il difficile ?
Cheik FITA
Bruxelles, le 11 janvier 2011