De passage à Bruxelles, venant du Canada à destination de la Côte d'Ivoire, Guillaume Ngefa, président honoraire et initiateur de l'Azadho devenue Asadho, est allé le mercredi 10 novembre 2010 en soirée rendre visite à madame Nzomina, veuve d'Armand Tungulu.
Avocat au barreau de Kinshasa, Guillaume Ngefa est diplômé en droit international et droits de l'homme comparé de l'Institut international des droits de l'homme de Strasbourg et possède un master en droit international , droits de l'homme et constitutions de l'Université de Columbia Law School (New York).
Accompagné par quelques amis et experts congolais vivant en Belgique, qui l'ont introduit, le défenseur des droits de l'Homme s'adressera à la veuve d'Armand Tungulu en ces termes:
« Madame, je suis venu partager avec vous la peine, la peine de tout un peuple, parce que votre mari a été assassiné. Son assassinat est aussi l'expression de l'assassinat de la démocratie. C'est dans ce cadre que j'ai profité de mon passage à Bruxelles pour venir vous rendre visite, partager avec vous votre peine. Parce que je sais que vous souffrez, je sais que vous avez le poids des enfants. Sachez que votre peine, vous ne la vivez pas seule, vous la vivez avec toute la nation.
On est venu vous rendre cette visite de courtoisie, cette visite de sympathie et de soutien pour vous dire que vous n'êtes pas seule, que vous êtes avec nous, avec toutes les forces éprises de paix, de démocratie et de droits de l'Homme.»
Ainsi, pour enfoncer le clou, dans l'interview qu'il nous accordera à sa sortie, monsieur Guillaume Ngefa, qualifiera sans plus ni moins la mort d'Armand Tungulu de crime politique.(Voir vidéo plus bas)
Mama Philo Nzomina, veuve d'Armand Tungulu quant à elle, répétera à son visiteur du jour ainsi qu'à ceux qui l'accompagnaient, ce qu'elle dit depuis la disparition de son mari: «Je n'ai qu'une demande, qu'une préoccupation: récupérer le corps de mon mari, le voir, l'enterrer dignement.»
Avant de prendre congé de la veuve d'Armand Tungulu, Guillaume Ngefa remettra à celle-ci un message ainsi qu'un drapeau congolais. «Il faudrait que quand elles grandiront, vos enfants sachent que leur père était mort pour une cause nationale,une cause noble.»
Cheik FITA
Bruxelles, le 11 novembre 2010