Lundi 31 janvier 2012 de 19h30 à 22h00 s’est tenue à Londres dans les bâtiments du parlement britannique une conférence organisée par l’ONG britannique DRC Concerns.
Les dernières élections en RD Congo étaient à l’ordre du jour et plus particulièrement le fait qu’il y ait d’un côté un Président élu, et de l’autre, un Président illégitime qui ne veut pas quitter le pouvoir.
Parmi les députés participants, il faut citer Eric Joyce qui s’était rendu célèbre par la dénonciation des contrats léonins, ainsi que le député Jeremy Corbyn du parti travailliste.
Un des orateurs venait de Bruxelles : monsieur Benjamin Stanislas Kalombo, Président de l’asbl belge APRODEC.
Chiffres à l’appui, il a démontré le hold-up électoral de monsieur Joseph Kabila, tordant ainsi au passage, le cou à l’argumentaire de certains politiques belges selon lequel, « même s’il y a eu fraude, cela ne changerait pas l’ordre d’arrivée »
Le président d’Aprodec a démontré comment la fraude à grand ‘échelle a été conçue, planifiée et exécutée par le tandem Joseph Kabila-Ngoy Mulunda.
Les fraudes ont eu lieu :
À l’enrôlement
Au nettoyage du fichier
Lors du déroulement des votes
Lors des compilations à différents niveaux
Lors de la proclamation par la CENI.
Les enquêtes ont montré qu’il y avait :
11% d’électeurs en trop via des bureaux fictifs. Électeurs versés sur le compte du Président sortant.
11% doublons versés aussi sur le compte de monsieur Kabila
11% de votants comptés cher
Cela donne un minimum de 3.660.000 voix.
Avec cela, les bourrages des urnes ne sont même pas comptabilisés.
La Grande Bretagne étant un des pourvoyeurs de fonds des élections congolaises, les députés britanniques n’ont pas digéré que l’argent du contribuable britannique soit ainsi dilapidé.
Conséquence de cette conférence, les députés présents à la conférence comptent interpeller leur ministre des affaires étrangères et même leur Premier Ministre sur ces élections chaotiques de la RD Congo.
En conclusion, le président de l’asbl APRODEC a affirmé que monsieur Joseph Kabila était l’auteur d’une violation massive de la loi électorale, en tandem avec le pasteur Ngoy Mulunda. Ils étaient coupables de conception, planification et exécution de fraude électorale.
Ils étaient auteurs de falsification des données électorales. Cela avait des conséquences pénales très graves.
En conséquence, monsieur Kabila ne pouvait être déclaré Président. De deux, s’il se maintenait malgré tout, le peuple était en droit de lui désobéir, de descendre dans la rue.
Ci-dessous, l’interview du Président de l’asbl Aprodec, lors de sa descente d’Eurostar à la gare du midi à Bruxelles, en provenance de Londres.
Cheik Fita
Bruxelles, le 1er février 2012