Bruxelles: Bertin Mampaka débouté dans sa plainte pour coups et séquestration contre Dominique Weerts
La plainte de Bertin Mampaka se solde par un non-lieu. (Belga)
L’échevin bruxellois Bertin Mampaka (cdH), qui dit avoir été séquestré et frappé dans un restaurant 2009, a été débouté mardi dans sa plainte. La chambre du conseil a ordonné le non-lieu pour Dominique Weerts, l’ex-bras droit de Joëlle Milquet, qu’il accusait.
André Balthazart
Publié le 25/01 à 05h45
C’est l’épilogue définitif - sauf décision inverse d’un éventuel appel devant la chambre des mises en accusation - d’une affaire qui a secoué tout le cdH et particulièrement sa branche bruxelloise. Mais la motivation de l’ordonnance rendue hier après-midi par la chambre du conseil paraît tellement étayée qu’on la voit mal anéantie par un recours. Elle a prononcé le non-lieu des poursuites judiciaires pour Dominique Weerts, le secrétaire national du cdH, contre qui l’échevin bruxellois du même parti Bertin Mampaka avait déposé plainte, pour coups et blessures et séquestration.
L’affaire remonte au 25 novembre 2009 et avait rapidement pris une importante tournure médiatique. Dominique Weerts se trouvait vers 19h dans un restaurant de la rue du Luxembourg avec trois amis congolais, dont un huissier de l’hôtel de ville de Bruxelles et le président du CPAS de Dour Bob Kabamba (Ecolo), lorsque ce dernier téléphona à Bertin Mampaka pour lui proposer de les rejoindre.
M. Mampaka affirmera ensuite avoir été “ victime d’un guet-apens ”et “ séquestré dans une cave du restaurant ” durant une vingtaine de minutes, ceinturé notamment par les trois Africains, après avoir été frappé à l’épaule par Dominique Weerts. Mais, bizarrement, c’est seulement contre ce dernier qu’il déposera plainte pour coups et séquestration.
Weerts a toujours contesté les faits et tous les témoignages concordaient pour dire qu’il avait quitté les lieux dès que le ton de la conversation était monté, après certaines accusations de Bertin Mampaka liées à la situation politique au Congo. Le parquet requérait d’ailleurs lui-même le non-lieu pour la prévention de séquestration soutenue par la partie civile. Quant aux coups et blessures, la chambre du conseil relève que M. Mampaka se contredit lui-même quant au côté de l’épaule où il aurait été frappé et présente un certificat médical pour des lésions... au poignet.
Bref, il est clair que M. Weerts “ n’a rien à voir dans cette histoire ”, dit en substance le tribunal. Reste à présent au cdH à gérer les conséquences de cette affaire lancée à tort et à travers par son fer de lance bruxellois. Et à suivre la plainte pour diffamation lancée contre lui par Bob Kabamba.