NPM. Martin Fayulu (à droite) en conversation avec Mr Guy Santimi du CLD Cheikfitanews
Depuis Bruxelles où il séjourne, Monsieur Martin Fayulu, Président du parti congolais ECiDé vient de demander la démission du président de la commission électorale nationale indépendante, CENI, le pasteur congolais Ngoy Mulunda. La raison ? La déclaration suivante de l’homme de Dieu en date du 14 avril dernier à Lomé :
« Nous sommes venus remettre un message personnel du Président de la République Démocratique du Congo, Son Excellence Joseph Kabila, à son homologue et frère togolais. Vous savez que nous sommes en train de préparer les élections pour cette année et nous avons jugé qu'il était important en tant que Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante, de parler au Chef de l'État togolais de comment se passent les choses. J'ai parlé avec lui du plan d’organisation de ces élections dans le délai constitutionnel ».
L’asbl APRODEC de Belgique a été la première à tirer la sonnette d’alarme en ces termes:
« Considérant qu’en prêtant serment le 26 février 2011 Monsieur Daniel NGOY MULUNDA, le président de la Commission électorale nationale indépendante de la République Démocratique du Congo (CENI), avait pris l’engagement solennel de n’exercer aucune activité susceptible de nuire à l’indépendance, à la neutralité, à la transparence et à l’impartialité de la Commission électorale nationale indépendante.
Considérant qu’en jouant officiellement le rôle d’émissaire personnel du Président Joseph KABILA auprès du Président de la République du Togo Monsieur Daniel NGOY MULUNDA, le président de la Commission électorale nationale indépendante de la République Démocratique du Congo (CENI), a délibérément violé le serment qu’il a prêté le 26 février 2011 devant la Cour suprême de justice de la République du Congo. »
Quant à Martin Fayulu que nous avons interviewé le samedi 16 avril 2011 à l’issue de l‘installation des coordinations de son parti en Europe et de la conférence sur le choix de monsieur Étienne Tshisekedi à la présidence, il a déclaré ce qui suit :
« En prêtant serment pour la CENI, le pasteur Ngoy Mulunda s’est engagé à ne plus être partisan.
S’il s’avère que ce que vous dites est vrai, en tant que président de l’ECiDé, je demande la démission tout de suite de monsieur Ngoy Mulunda , il redevient partisan… Ils ont juré, ils ont prêté serment pour être indépendant »
Quelle leçon en tirer ?
1. Tous les partis politiques, toutes les organisations de la société civile doivent se prononcer sur cette attitude.
2. La présidence de la république congolaise doit clarifier cette situation.
3. Légèreté ? Mépris ? Ignorance ? Le pasteur Ngoy Mulunda doit s’expliquer.
4. S’il s’avère que le pasteur Ngoy Mulunda a fauté, et lui, et les membres de sa famille politique doivent en tirer toutes les conséquences. La crédibilité du processus électoral en cours est menacée. Il est quasi certain, la récupération des kits électoraux n’est pas étrangère à cette mission. Déjà que les kits hérités de l’abbé Malu Malu posent problèmes : il y en aurait au Togo et au Rwanda, avec quelles données dedans ? Avec quelles performances techniques 5 ans après usage, manque d’entretien et entreposage aléatoire ?
5. Les acteurs politiques et sociaux impliqués dans la marche de notre pays doivent garder à l’esprit une idée : le Congo appartient à tous les 70 millions de congolais, tous les congolais se valent, personne n’est au dessus ni des autres, ni de la loi, quelque soit le rang momentanément occupé.
Affaire à suivre.
Cheik FITA
Bruxelles, le 18 avril 2011
COMMUNIQUE DE LA REDACTION Suite à une panne de notre matériel de collecte et de traitement de l’information (photo et vidéo), nous ne sommes pas en mesure de mettre en ligne certains reportages du week-end du 15 au 17.04.2011. Nous mettons tout en œuvre pour remédier à cela. Que nos lecteurs et partenaires veuillent bien ne pas nous en tenir rigueur. Cheik FITA
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