Selon la fédération de l’UDPS/Province Orientale, le candidat du peuple, Etienne Tshisekedi wa Mulumba, en séjour à
Johannesburg, arrive à Kisangani mercredi 9 novembre à 13 heures locales pour enclencher sa campagne électorale. Cette venue dans la capitale boyomaise a suscité une polémique à laquelle le
leader de l’UDPS a mis un terme dimanche 6 novembre via RFI. Une controverse avait surgi en effet suite au refus par l’aviation civile congolaise d’autoriser l’atterrissage en RDC de la flotte
aérienne de M. Tshisekedi. L’aviation civile a démenti pour sa part toute entrave au retour de M. Tshisekedi. « Je répète, je persiste, je réitère qu’il n’y avait pas de demande de l’UDPS »
d’autorisation d’atterrissage en RDC, a déclaré à la presse le directeur général de l’autorité de l’aviation civile (AAC), Richard Nyangwile. L’UDPS est monté au créneau pour dénoncer avec
véhémence cette attitude. L’UDPS n’est pas une compagnie aérienne et n’a pas de compagnie aérienne pour solliciter une autorisation de survol du territoire congolais, d’atterrissage sur des
aéroports congolais ou d’importation d’aéronefs. C’est plutôt la firme « Aeronautic Solutions », basée en Afrique du Sud, avec laquelle Etienne Tshisekedi a passé un contrat de location de trois
de ses avions pour sa campagne électorale, qui est l’interlocutrice de l’AAC. Il est à cet effet normal qu’aucun dossier de l’UDPS ne puisse exister dans les fichiers techniques de cette
institution de régulation du trafic aérien en RDC.
Mais, pour le cas qui soulève controverse au sein de l’opinion publique congolaise depuis quelques, jours, l’UDPS a confirmé le
dépôt en bonne et due forme auprès de l’Autorité de l’Aviation Civile, depuis près de deux semaines, du dossier contenant la demande d’atterrissage de «Aeronautic Solutions» et autres formalités
administratives exigibles en matière de transport aérien en République Démocratique du Congo.
Le favori du peuple à l’élection présidentielle a affirmé à ce sujet que rien le l’empêcher de quitter l’Afrique du Sud pour rentrer dans son pays, qu’il est « simplement en train de finaliser des préparatifs pour sa campagne et que son parti a réagi à de fausses informations, à des bobards ». Cette prise de position clos la polémique. Tous les regards auscultent dès lors Bangboka à l’est du Kisangani où est situé l’aéroport international du chef lieu. C’est là que devraient se poser mercredi 9 novembre à 13heures locales les trois aéronefs de campagne : un jet, un avion DC 3 et un hélicoptère. Le chef charismatique de l’UDPS prendra place à bord du jet. Une jeep cabriolet G5 de marque Mercedes fera partie de l’escorte du candidat commun de l’opposition. Sur place à Kisangani, la mobilisation est totale. Une délégation composée des candidats de l’UDPS à la députation nationale pour la province Orientale séjourne déjà à Kisangani. Le haut cadre du parti dont le secrétaire général Jacquemain Shabani, le chargé de mission Remy Massamba et le conseiller politique Valentin Mubake y sont également attendus.. Dans la Province Orientale, outre Kisangani, le candidat n° 11 ira à la rencontre des populations de Dungu, Bunia, Buta et Isiro. L’opposant historique va sans nul doute marteler son principal thème de campagne : « Faire du Congo un Etat de droit », avec sa dialectique favorite c’est-à-dire la moralisation de la société congolaise. « L’amour du Congo et des Congolais » fait également partie de sujet que le candidat n°11 affectionne.
Ali Kalonga