De passage à Bruxelles, Ben Kalala, congolais vivant à Atlanta aux Etats-Unis nous a confirmé être candidat à l’élection présidentielle en RD Congo de novembre 2011.
Il a répondu à quelques unes de nos questions.
- Sa lecture de la première secousse politique en RD Congo en ce début de 2011, le recul démocratique qu’est la révision constitutionnelle instituant un tour unique pour la présidentielle:
« C’est un calcul politicien » de la part de la mouvance présidentielle pour une réélection de Kabila.
- Pourquoi sa candidature alors qu’il y a déjà d’autres candidats dont certains, très connus.
Par une pirouette, Ben Kalala nous a donné l’exemple de Barack Obama que personne ne pointait favori et pire, que beaucoup de gens décourageaient : inconnu, noir, sans grande expérience politique, sans moyens apparents… Et à l’arrivée ?
Aussi la RD Congo a un sérieux problème de leadership. Et la meilleure façon de combattre un système est de le décapiter. « Il n’y a pas de mauvais soldats, il n’y a que des mauvais officiers ».
- Comment l’opposition pourrait-elle s’assurer la victoire ?
« En désignant un seul candidat », sinon c’est l’échec.
- Etant de la même province que Tshisekedi, sa candidature ne fait-elle pas double emploi ?
« C’est une élection présidentielle, pas provinciale »
Ben Kalala affirme qu’il a beaucoup de respect pour le parcours d’Étienne Tshisekedi, mais « Chaque chose a son temps. »
Ben Kalala est un activiste des droits de l’homme. Il a beaucoup lutté contre les violences faites à la femme en RD Congo, contre l’imposture, contre les pillages de nos richesses naturelles.
Il souhaite que l’opposition désigne démocratiquement un candidat unique afin de battre Kabila. Mais l’opposition au pays doit tenir compte aussi des candidats venus de l’extérieur, vu le poids de cette diaspora : transfert des fonds, assistance sociale, investissement dans le transport local…
Ci-dessous deux vidéos des réponses de Ben Kalala.
Cheik FITA
Bruxelles, le 10 février 2011