Mercredi 24 août les délégués des partis politiques et regroupements de l’opposition se sont réunis à la salle paroissiale Notre Dame de Fatima à Kinshasa/Gombe où ils ont plébiscité Etienne Tshisekedi wa Mulumba, sur 9 candidats en lice, comme leur candidat commun à la présidentielle du 28 novembre prochain. Deux points ont figuré à l’ordre de jour de la réunion, à savoir l’examen de la candidature unique de l’opposition et le suivi des contacts avec la CENI. UNC et MLC ont quitté la salle au motif que l’examen de la candidature commune de l’opposition était prématurée dès lors la Ceni n’a pas encore satisfait aux préalables de l’opposition. Qu’à cela ne tienne, les autres membres de l’opposition ont poursuivi leur rencontre. Car pour ceux-ci UNC a fait preuve de « frilosité » concernant les préalables de l’opposition et leur attitude semble être des « manœuvres dilatoires » pour retarder l’échéance de se doter d’une candidature unique. Les membres présents à la réunion ont estimé, en préambule, que leur candidat devait avoir une popularité avérée, être ancré dans l’opposition et disposer d’une audience internationale. Critères que le désigné remplit parfaitement. Ce préambule est contenu dans «le programme commun et accord de gouvernement», adopté par l’ensemble de leaders des partis politiques de l’Opposition présents dans la salle. Le Bureau de la modération de l’opposition est composé de MM. Lisanga Bonganga, Lumeya Dhu Maleghi et Serge Mayamba, respectivement modérateur, rapporteur et co-rapporteur. A l’annexe de ce ‘‘Programme’’ qui a été lu publiquement par le modérateur, se trouve un tableau dit de répartition des postes entre composantes de l’opposition, qui sera appliqué en tenant compte du poids politique de chaque parti ou regroupement politique à l’issue des législatives du 28 novembre prochain. Ainsi, le Premier Ministre, selon l’esprit des initiateurs de ce programme, sera issu du parti ou du regroupement majoritaire au Parlement et le souhait est qu’il ne soit pas du même parti politique que le Chef de l’Etat. Le président de l’Assemblée Nationale devra sortir, lui, du parti ayant obtenu le plus grand nombre de sièges. Quant au poste du président du Sénat, il sera accordé à la formation politique qui aura le plus grand nombre de sénateurs, en dehors des partis ou regroupements politiques ayant déjà casés leurs membres à la Présidence de la République et à la Primature. Les autres postes restants seront répartis en tenant compte de l’accord électoral. Selon le modérateur, Lisanga Bonganga, il appartient au candidat désigné de poursuivre des négociations avec d’autres partis, notamment le Mouvement de libération du Congo (MLC) et l’Union pour la nation congolaise (UNC), absents à cette assemblée, en vue de consolider l’unité de l’opposition. Son investiture interviendra bientôt, a-t-il relevé. Mais la même source a indiqué qu’après la réunion, des contacts ont été noués avec le secrétariat général du MLC qui a entériné la candidature de M. Tshisekedi. Pour les observateurs congolais, cette désignation obtenue sans l’aval des partisans de Vital Kamerhe Rwakanyasigize indique que ce dernier se trouve devant un choix capital. Pour lui, il serait impératif de s’aligner sur la décision de la majorité des partis de l’opposition et travailler pour avoir un groupe parlementaire important s’il veut briguer la primature et préparer 2016. Deuxième possibilité, il maintient sa candidature à la présidence mais il doit être certain de gagner sinon c’est sa mort politique. Par ailleurs, une plénière du forum de l’opposition avait décidé dans une de ses dispositions que toute candidature en dehors de l’opposition sera considéré comme une candidature du pouvoir et traiter comme telle. « Celui qui n’est pas avec nous est contre nous » avait martelé à ce sujet Martin Fayulu, président de l’Ecidé.
Plusieurs partis politiques, parmi lesquels l’UDPS, le Mouvement pour la révolution (MR), la Démocratie chrétienne (DC), le Mouvement du peuple congolais pour la République (MPCR), le Parti travailliste (PT) ont été représentés à cette assemblée.
D’après Ali Kalonga