C'est aux cris de "Tshisekedi Président" que monsieur Etienne Tshisekedi, président du parti congolais UDPS et candidat à la prochaine présidentielle en RD Congo a été accueilli par des Congolaises et Congolais le jeudi 19 mai 2011 à 15h45 à Bruxelles à la gare du midi à sa descente d'un TGV en provenance de Paris.
Initialement attendu pour l'avant-midi, le leader de l'opposition congolaise est arrivé à Bruxelles cinq heures plus tard, suite un changement de programme à Paris.
Cela n'a pas découragé ceux qui l'attendaient. A la descente du train, monsieur Etienne Tshisekedi a été fleuri par une demoiselle.
Le cortège quittera le quai via les escalators pour traverser ensuite le grand couloir et se diriger enfin vers la sortie du côté de la tour du midi.
Avant de quitter le bâtiment de la gare, monsieur Tshisekedi se prêtera volontiers aux questions des journalistes.
La raison du voyage, la santé ou les contacts politiques?
" Les contacts politiques.
Vous vous êtes enrôlé, s'il se passe quelque chose, vous irez jusqu'au bout?
"Absolument. Ce sont des élections précédant la fin du mandat de Kabila... Il faut participer à ces élections pour pouvoir l'éliminer.
Autrementdit le 6 décembre, monsieur Kabila redevient citoyen simple, c'est cela?
"Absolument, comme vous et moi.
Vital Kamerhe circule en Europe pour promouvoir sa candidature. Quid de la candidature unique de l'opposition?
"Si monsieur Kamerhe est réellement de l'opposition, il est parmi ceux avec qui nous allons négocier pour trouver une candidature unique de l'opposition.
Les occidentaux sur initiative de la France voudraient pousser la candidature de Kengo pour une transition...
"Si vous faites intervenir les français, C'est que c'est vous les Congolais qui êtes défaillants... Après l'exemple donné par le Nord de l'Afrique, il n'est plus question que les étrangers s'occupent des congolais.
"Vous êtes là pour ça. Si vous décidez que c'est la fin, ce sera la fin.
La loi électorale est en discussion. S'ils inserraient un élément pour vous écarter...
"Là ce sera la Tunisie.
Ces gens nous amènent aux élections sans un bon recensement. Quand vous serez au pouvoir, ferez-vous un bon recensement avec une bonne carte d'identité comme ici en Europe?
"Nous luttons pour un état de droit, il faut que chacun ait sa place.
Durant tout son parcours à pied à travers la gare, une ceinture de sécurité spontanée s'est formée autour de Monsieur Tshisekedi et ce, jusqu'au départ de la voiture qui l'emmenera, lui et son épouse.
Cheik FITA
Bruuxelles, le 19 mai 2011