Mardi 15 mai 2019 dans la périphérie de Bruxelles, Moïse Katumbi, dernier gouverneur du Grand Katanga, Président de la plate-forme « Ensemble » et actuellement coordinateur de « Lamuka » était face à la presse congolaise de Belgique :
Baudouin Amba Wetshi de congoindependant.com, Pasteur Bobo Koyangbwa du Micro de Pasteur Bobo, Fabien Kuswanika de Télé Tshangu et Cheik FITA de l'Info en Ligne des Congolais de Belgique.
Au menu, son retour imminent en RD Congo après trois ans d'exil, et un survol rapide de l'actualité congolaise post-électorale.
Fin d'exil
A propos de son retour imminent, Moïse Katumbi a répondu qu'il était heureux de pouvoir enfin rentrer en RD Congo revoir les siens et communier avec tous ceux qui étaient restés sous le joug du régime qui vient de partir.
D'entrée de jeu il a affirmé qu'il ne rentrait pas le cœur chargé. Bien au contraire. Il demandait pardon à ceux qu'il avait offensé, et il excusait ceux qui l'avaient blessé.
Pour Moïse Katumbi, le pays a un besoin urgent de paix, d'entente, d'amour envers l'autre, de pardon et de travail, de réconciliation.
Son retour est axé essentiellement sur la nécessité de lancer le développement de la RD Congo.
Safari à travers la RD Congo ou campagne post-électorale?
Moïse Katumbi a affirmé qu'il allait parcourir le pays afin de remercier la population.
Curieusement cela ressemble à ce qu'entreprend actuellement l'ancien candidat Martin Fayulu avec sa recherche de la vérité des urnes, cela ressemble à certains reportages sur le passage du Président Tshisekedi dans certaines provinces, cela pourrait être identique au retour annoncé du Président du MLC Jean-Pierre Bemba.
Campagne post-électorale qui ne dit pas son nom ?
Moïse Katumbi a reconnu qu'il soufflait au pays un vent de liberté, contrairement au climat qui régnait au pays il y a peu, quand toute manifestation était un risque de rentrer blessé, bastonné ou même mort. Sous-entendu sûrement : « Pourquoi ne pas jouir de cette nouveauté » ?
« Vérité des urnes », crise de légitimité quid ?
Pour Moïse Katumbi, comme dans tous les pays du monde, la cour constitutionnelle a proclamé Félix-Antoine Tshisekedi Président.
En 2006, ce n'était pas Félix Tshisekedi qui avait organisé les élections. Ni en 2011, ni en 2018. Il est temps de tourner le regard vers l'avenir à savoir :
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Oeuvrer pour le développement du pays,
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Lutter contre la pauvreté,
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Restaurer la cohésion nationale...
Opposant ou pro-pouvoir ?
Moïse Katumbi a affirmé que «Lamuka » ferait de l'opposition républicaine. « Lamuka » se positionnait pour qu'il n'y ait pas de révision constitutionnelle, surtout pour les articles intangibles.
lutte de leadership pour 2023 ?
« 2023 est encore loin, Il y a d'autres urgences pour le pays en ce moment ».
L'entretien de Moïse Katumbi a clarifié un certain de points :
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Pour lui, la crise post-électorale est bel et bien passée et il faut prendre acte,
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Le pays a besoin de concorde pour le combat en faveur du développement,
Pour le jour de son retour au pays, Moïse demande à ses partisans d'être habillés en blanc et à défaut d'habits blancs, de se munir d'un mouchoir blanc, signe de paix.
Tout un symbole.
Moïse Katumbi a décidé de rentrer au Congo en artisan de paix.
Bruxelles, le 15 mai 2019
Cheik FITA
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