Par Cheik FITA
vendredi 27 novembre 2020
Il y a un problème sérieux d’accès à l’énergie électrique en RD Congo: La nuit, presque le pays tout entier vit dans le noir. Et les rares fois où il y a du courant : il est fluctuant, et on n’est jamais à l’abri d’une coupure intempestive, n’importe quand, le jour ou la nuit.
Avec le temps, les gens se sont habitués à cela et sont devenus défaitistes! Ce n’est pas normal.
Pourquoi l’accès à l’électricité ne pose pas problème ailleurs, seulement chez nous ?
Combien de temps cette situation devrait-elle encore durer ?
Quand on décolle la nuit d’un aéroport européen ou américain, on aperçoit au sol des points de lumière presqu’à l’infini : autoroutes, routes, immeubles… Tous éclairés.
Par contre, quand on atterrit à Kinshasa la nuit, il y a plus d’obscurité que de lumières. Et cela est très triste.
Et quand on traverse la capitale en venant de l’aéroport, quelle désolation : l’éclairage public est quasi inexistant et d’une pâleur désespérante, les immeubles qui bordent le boulevard Lumumba sont tout aussi mal éclairés ou pas éclairés du tout … Déjà qu’ils ne paient pas de mine !
Une image gênante de Kinshasa et de la RD Congo.
Est-il si difficile d’éclairer toutes les grandes artères de la capitale et des grandes villes de la République?
Soixante ans après l’indépendance, le taux d’accès à l’énergie électrique des Congolais est de « moins de 10% pour l’ensemble de la population, 35% dans les zones urbaines (50% à Kinshasa et moins de 1% dans les zones rurales ». Une honte.
Pourtant, depuis des décennies, la RD Congo possède une société nationale d’électricité : la SNEL.
Qu’ont donc fait tous les dirigeants de la SNEL depuis toutes ces années pour qu’on en soit encore là?
Pourquoi ailleurs c’est mieux ?
Cette situation peut-elle changer, s’améliorer ?
Cette situation dure depuis des décennies, et elle pourrait durer encore longtemps si des mesures fortes ne sont pas prises.
Inutile de rappeler qu’en ce 21è siècle, l’absence de courant électrique est catastrophique et influe négativement et sur le développement du pays, et sur le bien-être du citoyen. Vivre sans courant aujourd’hui c’est comme vivre dans la préhistoire.
Compte tenu de l’importance de l’électricité dans la vie de l’homme et de la nation, deux solutions immédiates s’imposent :
- Les dirigeants actuels doivent être contraints à des résultats palpables et rapides,
- Une grosse pression doit s’exercer sur eux afin qu’ils ne se débinent pas. S’ils sont bons managers, qu’ils fournissent au plus grand nombre possible de Congolais de l’électricité et dans un délai le plus bref possible ; s’ils sont incapables de résultats, ils doivent être déguerpis.
Il est vrai que c’est l’Etat qui doit sanctionner les dirigeants de la SNEL s’ils ne sont pas compétitifs. Mais devrait-on attendre jusque quand ? Chaque jour qui passe sans électricité, est une journée perdue, est un manque à gagner énorme, et une privation de bonheur.
Solution ?
Nous-mêmes les Congolais devons créer des mouvements de pression pour obliger les dirigeants de la SNEL à se bouger, à élaborer et rendre public leur plan d’action, à trouver des financements, à planifier des travaux et bien sûr à rentabiliser aussi la société.
C’est pour cela qu’ils sont payés.
Avoir accès à l’énergie électrique est un droit, pas une faveur. Et notre droit, nous devons le protéger. Jusque là, nous ne l’avons pas suffisamment protégé.