
Kinshasa, le 15 janvier 2022
Par Cheik FITA, envoyé spécial
Dans une interview diffusée le samedi 15 janvier 2022 au journal radio de 6H00 par la RTNC, la chaîne nationale congolaise, le conseiller juridique de Jean Marc Kabund A Kabund a déclaré que ce dernier n’avait pas démissionné de son poste de Vice-président de l’assemblée nationale.
« C’était un fakenews » ajoutera le commentateur de la RTNC, apparemment lui-même peu convaincu par ce qu’il affirmait.
Le tout est parti des images vidéo diffusées sur la toile deux jours plus tôt, montrant une altercation entre des policiers de la garde de Jean Marc Kabund et des militaires de la garde présidentielle.
Puis, il y a eu des images d’une action punitive à la résidence de Kabund, et enfin un flot d’images des « combattants » manifestant devant la résidence du Vice Président de l’assemblée Nationale.
Cette affaire méritait-elle qu’on en fasse autant de bruit ?
Du moment que des images étaient là, la solution était simple : la justice était là pour départager les protagonistes.
Y a-t-il une main politique derrière l’affaire ?
Cela n’est pas important, les politiciens congolais, comme tous les politiciens du monde sont champions en coups bas.
Jean Marc Kabund a-t-il démissionné ?
Si le démenti arrive avec quarante huit heures de retard, c’est que l’information de la démission était vraie.
Kabund devait-il démissionner?
Non. Pour si peu ?
Est-ce un rétropédalage ?
Oui.
Pourquoi ?
Après s’être rendu compte des effets collatéraux de cette démission : diminution des revenus, personnel du cabinet jeté au chômage…
Quel gain politique ?
Difficile d’en trouver.
Cette « démission » allait-elle profiter au parti UDPS ? Dans l’opinion, non.
Les adversaires politiques rient sous cape, contents de voir l’UDPS laver publiquement son linge sale.
Cela a-t-il profité au Président Tshisekedi ?
Non. cela donne l’image d’une certaine cacophonie au sommet de l’Etat. Tous les proches du Président Tshisekedi devraient s’abstenir d’actes et des propos pouvant entacher le leadership du Boss.
Et pour l’avenir ?
Jean Marc Kabund aurait intérêt à agir plus en homme d’Etat qu’en leader politique, avec des accents d’opposants ! Dans tous les cas, selon un proverbe africain : « Il n’y a de place que pour un caïman dans le marigot ».
